Hier soir, le gouvernement libéral a signé une entente de principe avec ses homologues américains et mexicains concernant un nouvel accord de l’ALENA, maintenant nommé Accord États-Unis–Mexique-Canada (AEUMC).
« C’est une très mauvaise entente pour les producteurs de lait du Québec et de partout au pays. Après avoir promis de protéger les producteurs sous gestion de l’offre, voilà que les libéraux annoncent des concessions, a indiqué Ruth Ellen Brosseau. Le gouvernement Trudeau a désormais offert 3% du marché laitier canadien dans le cadre de l’AECG, 3,25% dans le PTPGP et 3,6% avec l’AEUMC, ce qui signifie d’avoir abandonné 10% du marché laitier en moins de 3 ans », a ajouté la députée de Berthier-Maskinongé.
Pire encore, les libéraux ont cédé devant le président américain sur la question de la classe 7. En acceptant d’éliminer la classe 7, les libéraux vont permettre à de nouveaux produits laitiers, notamment le lait diafiltré, d’envahir le marché canadien et cela coûtera plus de 200 millions $ aux producteurs chaque année.
« Je suis donc extrêmement déçue et inquiète pour la viabilité de nos fermes familiales et nos régions. Seulement au Québec, les producteurs sous gestion de l’offre contribuent au PIB à hauteur de 8,7 milliards de dollars et représentent 120 000 emplois de qualité qui soutiennent économiquement la vitalité des régions rurales », a affirmé Mme Brosseau.
« Pour moi et mes collègues néodémocrates, nous reconnaissons l’importance des producteurs sous gestion de l’offre qui permettent aux consommateurs d’avoir accès à des produits d’ici, de grandes qualités, à des prix raisonnables, sans subventionner les agriculteurs via leurs impôts, a mentionné la députée. C’est pour cela que la décision du gouvernement libéral de laisser tomber les producteurs de lait est inacceptable », a-t-elle ajouté.