Les prestations de maladie de l’assurance-emploi passent à 26 semaines : « Trop peu et en retard », dénonce le bloquiste Gabriel Ste-Marie

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Gabriel Ste-Marie, porte-parole en matière de Finances au Bloc Québécois, accueille avec réserve l’annonce d’Ottawa de faire passer le nombre de semaines de prestations de maladie de l’assurance-emploi de 15 à 26. Il dénonce le manque d’ambition du gouvernement qui se contente d’une demi-mesure qui, de surcroît, se devait d’être en place depuis juillet dernier.

En effet, depuis plusieurs années, les organismes et les experts indiquent que, dans bon nombre de cas, 26 semaines sont bien loin d’être suffisantes.

« Nous savons que dans les cas de maladie grave, comme le cancer, les travailleurs ont besoin d’au minimum 41 semaines de prestations de maladie pour guérir dans la dignité. Ce sont tous ces travailleurs que la ministre laisse tomber en adoptant cette demi-mesure qui, de surcroît, arrive cinq mois plus tard que prévu. C’est inacceptable », s’indigne le député bloquiste.

« Quant aux 26 semaines de prestations de maladie de l’assurance-emploi, c’est une mesure qui se trouvait déjà dans un projet de loi adopté il y a un an et demi, avant même les dernières élections. Il n’y aura pas de réforme de l’assurance-emploi. On le sait, le régime a été essentiellement démantelé au fil des ans, et, actuellement, six travailleuses ou travailleurs sur dix qui perdent leur emploi n’ont pas droit à l’assurance-emploi. Telle est la situation sept ans après que le gouvernement a promis une réforme. Le temps presse. », précise M. Ste-Marie.

Le Bloc dénonce également le manque d’ambition du gouvernement. « Le Parlement a adopté, à plusieurs reprises, le principe de 50 semaines de maladie, comme lors du dépôt de notre projet de loi Émilie-Sansfaçon. C’est encore une fois une démonstration du manque de considération du gouvernement à l’égard de la volonté d’une majorité de parlementaires. Soyez assurés que le Bloc Québécois continuera à faire preuve d’ambition en revendiquant 50 semaines de prestations maladie ainsi qu’en réclamant, sans plus tarder, une réforme globale de l’assurance-emploi », de conclure Gabriel Ste-Marie.