Le Bloc Québécois a réagi aux propos du premier ministre Trudeau qui a annoncé, le 1er avril, son intention de rappeler le Parlement afin de faire adopter une loi de mise en œuvre des mesures prévues par le ministre des Finances en matière de subvention salariale aux entreprises.
Le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, ainsi que Luc Thériault, député de Montcalm, ont d’abord exprimé leur étonnement : « Le Parlement a siégé il y a une semaine pour accorder au gouvernement des pouvoirs exceptionnels. La planification de cette loi a-t-elle été inefficace au point de devoir recommencer le processus si tôt et créer de nouveaux délais? ». Messieurs Blanchet et Thériault rappellent que les gens attendent que l’argent soit au rendez-vous. « La partisanerie doit être laissée au vestiaire. On parle de la survie de nos gens, pas de faire un show de boucane au Parlement! » s’emporte Luc Thériault. « Lors de la négociation du 23 mars dernier, si le premier ministre Justin Trudeau n’avait pas cédé aux pressions partisanes des conservateurs et retiré le second article du projet de loi, nous n’en serions pas là! » Monsieur Thériault se dit très inquiet pour les entreprises d’ici: « C’est très grave : les PME québécoises, les OBNL et le secteur de l’économie sociale ont déjà trop attendu pour un programme de subvention salariale. Beaucoup trop longtemps. S’il faut rappeler le Parlement, faisons-le très vite. » insiste-il. Le chef du Bloc Québécois exhorte le gouvernement à faire preuve cette fois-ci de davantage de rigueur afin que la collaboration des partis d’opposition soit efficace et productive. « On ne consulte pas les autres partis une fois que les décisions sont prises, mais avant! On ne fait pas ça à la légère », a-t-il conclu. |