Au lendemain de leur rencontre avec Robert Lalonde, préfet de la MRC de Maskinongé, les députés Martin Champoux, porte-parole en matière de communications et Yves Perron, député de Berthier-Maskinongé tiennent tous deux à dénoncer vivement, ce qu’ils perçoivent comme de l’obstruction systématique de Bell pour empêcher le déploiement de la fibre optique dans la région!
« Nous exigeons que Bell rende accessibles sans délai les infrastructures permettant le déploiement du réseau internet haute vitesse dans la région. Nous interpellons le gouvernement et lui demandons d’agir immédiatement. », a déclaré Martin Champoux, député de Drummond.
« En 2019, internet haute vitesse est devenu un service essentiel pour le développement économique des régions. Comme nous l’avons fait dans le passé pour l’hydroélectricité, c’est la responsabilité du gouvernement de s’assurer que toutes les régions soient desservies, d’autant plus que Bell a grandement bénéficié par le passé des largesses de l’État. », a rappelé Yves Perron.
Rappel des faits : Les intérêts corporatifs de Bell à l’encontre des intérêts publics
Rappelons que la MRC de Maskinongé a créé Maskicom, un organisme sans but lucratif à qui les gouvernements canadien et québécois ont octroyé en 2017 des subventions totalisant 10,4 M$ dans le but de desservir la presque totalité des maisons situées en zones rurales. Deux ans plus tard, l’organisme peine à installer ses infrastructures dont notamment sa fibre optique pour brancher les citoyens de la MRC à internet haute vitesse en raison d’une réglementation actuelle désuète qui, à cause de multiples délais, favorise indûment les entreprises en position dominante, comme Bell Canada, au détriment des nouveaux joueurs tant publics que privés.
« Les arguments de Bell ne tiennent pas la route. Il semble que l’entreprise ralentit intentionnellement le déploiement du réseau le temps de voir si par hasard il n’y aurait pas pour eux des opportunités d’affaires. En agissant de la sorte, elle compromet l’avancement du branchement des citoyens et gaspille littéralement les fonds publics. Nous veillerons non seulement à ce que Bell cesse ces agissements, qu’une réforme de la réglementation soit mise de l’avant, mais aussi à ce que les pertes subies soient compensées. », a assuré monsieur Champoux.
« Après avoir négligé notre région pendant des années, voilà maintenant que Bell nous met des bâtons dans les roues au moment où nous avons décidé de prendre la situation en main. C’est bien mal connaître le Bloc de penser que nous resterons les bras croisés devant une telle injustice! », a conclu le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron.
« Rappelons que lors de son congrès en 2019, le Bloc Québécois a adopté dans son programme plusieurs mesures favorisant le déploiement de la technologie internet haute vitesse en région. Ces mesures proposent notamment de favoriser les investissements gouvernementaux dans des réseaux publics, mais nous allons aussi jusqu’à suggérer la nationalisation de l’infrastructure existante dans le cas où une entreprise dominante ne coopère pas avec les différentes autorités administratives et gouvernementales. », de conclure Martin Champoux.