Le 17 février, en avant-midi, ce sont plus de 300 travailleur.euses, personnes impliqué.es et participant.es d’organismes communautaires autonomes de 6 régions du Québec qui se sont rassemblés afin de prendre un temps d’arrêt pour recharger leur batterie.
Pour animer cette rencontre, Yves Lambert, artiste lanaudois était de la partie pour divertir tout en musique et en conte ce moment privilégié.
Les personnes présentes ont également pris le temps de discuter d’anecdotes cocasses ainsi que des bons coups vécus dans les organismes. Depuis bientôt un an, les organismes communautaires autonomes tiennent à bout de bras une partie importante du filet social, pendant la pandémie de la COVID-19. P
Pour souligner à leur façon la Journée mondiale pour la justice sociale qui aura lieu le 20 février, six regroupements régionaux d’organismes communautaires autonomes se sont mobilisés afin de créer une journée de ressourcement pour ces artisan.es qui visent à améliorer la qualité de vie dans leur communauté. Partout au Québec, des actions ont eu lieu aujourd’hui, dans le cadre de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.
« Que ce soit pour soutenir les personnes vulnérables, pour créer des espaces pour contrer l’isolement, pour soutenir les personnes qui vivent de l’anxiété ou du stress et pour prendre la parole au nom des personnes oubliées dans la crise, le mouvement communautaire autonome a répondu présent dès le début de la pandémie. Nous sommes reconnaissant.es de l’agilité dont ont fait preuve les organismes communautaires autonomes dans cette situation plus qu’exceptionnelle. Toutefois, en s’adaptant et en actualisant leur mission par de nouveaux moyens, les personnes de notre mouvement nécessitent d’avoir des moments pour prendre soin d’elles. La pression, la volonté d’agir et la rapidité des changements ont un effet sur la santé physique et mentale des intervenant.es et des personnes impliquées. Nous souhaitons une forte reconnaissance du gouvernement québécois de l’apport social et économique des organismes », a déclaré, par voie de communiqué, Pierre Lafontaine de la TROCL
En conclusion, la crise actuelle a démontré de nombreuses faiblesses dans notre filet social québécois. Comme le mentionne Lysianne Panagis, animatrice de la conférence de presse : « Une chance que le mouvement d’action communautaire autonome était présent et qu’il a su s’adapter rapidement ! Dès maintenant, nous souhaitons que le gouvernement du Québec s’engage à améliorer le financement des services publics et des programmes sociaux pour mettre fin aux inégalités sociales. Il n’est pas vrai que nous étions égaux face à la pandémie ». Les travailleur.euses des organismes communautaires autonomes connaissent les enjeux qui touchent la population : pauvreté, conditions de vie des personnes aînées, accès aux soins de santé, racisme systémique, etc. Le gouvernement a le devoir de reconnaître les expertises communautaires et d’agir dès que la situation le demande. Il a le devoir de mettre en place des solutions rapidement et pas uniquement quand il est pied du mur suite à une tragédie. Il est grand temps que les élu.es le reconnaissent et qu’ils s’engagent afin de renforcer nos capacités d’agir collectivement. C’est urgent ! »