Dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses, L’R des Centres de femmes du Québec – dont le Centre de femmes Marie-Dupuis est membre – invite les Québécoises à se mobiliser pour visibiliser le travail invisible qu’elles réalisent chaque jour dans une proportion près de deux fois plus grande que leurs compatriotes masculins. Pour ce faire, L’R lance notamment aujourd’hui un calculateur en ligne visant à sensibiliser les femmes et leurs proches au nombre d’heures qu’elles passent chaque mois à travailler gratuitement, au bénéfice de leur ménage et de la société.
L’initiative lancée aujourd’hui – tout comme les activités ayant lieu aujourd’hui dans les centres à travers le Québec – le sont en vue d’une grande mobilisation le 1er mai, dans le cadre de la Journée internationale des travailleuses et travailleurs. « Le 1er mai, les femmes de la MRC Joliette sont invitées à faire la grève du travail invisible pour démontrer l’importance et
la valeur du travail qu’elles réalisent chaque jour sans salaire et souvent même, sans reconnaissance » explique Roxane Pelletier, agente de vie communautaire. Afin de visibiliser cette action, mais aussi tous les petits gestes qu’elles posent au quotidien, les femmes sont invitées à prendre des photos en indiquant ce qu’elles entendent « grêver » avec le mot-clic #CestAussiDuTravail. Ces photos seront par la suite partagées activement via les réseaux sociaux, dont notre page Facebook.
Pour fin de rappel, le travail invisible désigne le travail qui n’est pas officiellement reconnu comme tel et qui n’est pas comptabilisé dans la création de richesse du pays. C’est le travail des femmes au foyer mais aussi celui des proches aidant·e·s, des bénévoles, des mères qui travaillent et assument une part des tâches ménagères et de l’organisation familiale, etc. C’est également la charge mentale qui découle de tout ce travail porté par les femmes. « Ce travail invisible a une valeur inestimable pour la société, mais il pèse extrêmement lourd sur la vie des femmes qui se retrouvent trop souvent avec une double charge de travail : une première rémunérée et une deuxième non-rémunérée, explique Roxane Pelletier. Cette double charge a des impacts sur leur santé physique et mentale, et contribue à maintenir les inégalités économique et sociale entre les femmes et les hommes ».