Le syndicat dénonce les mises à pied récentes

Photo courtoisie

Le 19 juillet, le 9, 16, 23 et 30 août dernier ainsi que la semaine du 9 au 13 septembre, Industries Mailhot a dû cesser temporairement ses opérations. Cette situation a engendré une mise  à pied du personnel syndiqué tout en maintenant à l’emploi le personnel administratif de l’usine de Saint-Jacques.

En début d’été, la haute direction de l’usine a avisé le syndicat de son intention de cesser momentanément   la production. L’annonce était soutenue par un constat d’inventaire de production trop élevée. L’annonce semblait donc avoir pour objectif de réduire quelque peu les inventaires des produits finis de l’usine de Saint-Jacques.

« Dans le contexte de prospérité de l’entreprise et d’annonce d’investissement, les mises à pied ont généré un réel choc pour nos membres. En plus de sembler arrivée de nulle part, cette annonce a bousculé davantage nos membres lorsque la compagnie a enclenché un processus de mise à pied et de supplantation non conforme à la convention collective que nous venons à peine de signer. Il n’en fallait pas plus pour que le climat de travail dégénère » souligne Alain Martel, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Industries Mailhot – CSN.

Rappelons qu’en 2018 Industries Mailhot et son partenaire stratégique Novacap, annonçaient leurs intentions de doubler la taille de l’entreprise en procédant à quelques acquisitions aux États-Unis tout en investissant 8 millions de dollars à Saint-Jacques afin de moderniser les équipements et les méthodes de production.

Un niveau d’excellence remis en question

Les Industries Mailhot se targuent elles-mêmes d’exceller en matière de processus de production alignés sur des objectifs concurrentiels d’innovation d’efficacité, et de valeur ajoutée. « Dans ce contexte, comment est-il impossible pour eux d’exceller en matière de gestion des inventaires à l’interne ? Pour répondre aux besoins de nos clients, la cadence de production a été infernale depuis le début de l’année. Il est possible qu’il y ait eu des variations dans le carnet de commandes. Il faut ajuster  la  cadence  de  production  en  conséquence.  Ça  n’a  manifestement  pas  été  le  cas.  En conclusion, nos membres perdent 5 journées de salaires à cause d’arrêts de production les vendredis et une semaine complète de rémunération sans avoir les critères nécessaires pour se qualifier à l’assurance emploi » ajoute Monsieur Martel.

Pour le syndicat, il est clair que l’entreprise assume un grand risque en faisant preuve de faiblesse dans sa gestion des inventaires. Des arrêts de travail momentanés comme ceux-ci créent de l’instabilité au niveau du personnel et engendrent des pertes salariales, tout cela dans un contexte de rareté de main-d’œuvre. Le marché est populaire pour des emplois aussi qualifiés. « Pour nous, investissement doit rimer avec stabilité et consolidation des emplois » note Monsieur Martel.

Une usine au Mexique

Une autre réalité inquiète les travailleurs syndiqués. Industrie Mailhot possède une usine de 160 salariés au Mexique dans l’état de Guanajuato qui génère le même type de production qu’à Saint- Jacques.

En janvier 2019, le ministre libéral fédéral Garneau accordait à Industries Mailhot deux contributions remboursables totalisant 2,6 millions de dollars provenant du portefeuille de l’innovation afin de soutenir les projets à l’usine de Saint-Jacques. Un premier montant de 1,3 million de dollars devait permettre de centraliser les activités de production canadiennes à Saint-Jacques  notamment. « Nous nous expliquons mal dans ce contexte comment on a pu en arriver  à des mises à pied. Qu’est-il arrivé avec les fonds remis par le gouvernement fédéral ? Pourquoi nos emplois ne sont pas consolidés ? » affirme Monsieur Martel.

Selon le syndicat, depuis plusieurs mois de nombreuses pièces destinées à l’assemblage de vérins à Saint-Jacques semblent destinées à l’usine du Mexique. À d’autres moments des clients canadiens se voient distribuer des vérins produits au Mexique. « Depuis quelques mois, nous constatons que des vérins prêts pour la vente au Canada et produits au Mexique transigent par l’usine de Saint- Jacques. Encore une fois, on comprend mal que des mises à pied soient effectives dans de telles circonstances. Nos membres sont inquiets et se demandent si une partie de la production n’est pas en train de glisser graduellement vers l’usine du Mexique » conclut Monsieur Martel. Le Syndicat entend bien obtenir des réponses à cette question.

La compagnie avait annoncé une autre semaine de mise à pied au début du mois d’octobre. Elle a informé le Syndicat le 17 septembre dernier qu’elle n’aura finalement pas lieu.

Les syndiqués procèdent actuellement à l’exercice de moyens d’action visant à signifier à l’employeur leur mécontentement face à la situation. Le syndicat souhaite que l’employeur saisisse le message et que la situation se régularise rapidement afin d’assurer la stabilité et la consolidation des emplois à Saint-Jacques.

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