La MRC de Montcalm est fière d’être une région agricole dynamique, caractéristique qui est l’une de ces richesses indéniables. Les agriculteurs sont ici chez eux, dans nos conseils, dans nos communautés, sur notre territoire essentiellement rural. La MRC s’enorgueillit d’avoir contribué depuis 2012 à avoir augmenté de 418 hectares ses terres destinées à usage agricole sur son territoire, l’équivalent de 780 terrains de football américain. C’est le résultat d’efforts considérables déployés par les partenaires du milieu incarnés dans son plan de développement de la zone agricole (PDZA). Notre fierté est d’autant plus grande que notre communauté est une des rares à avoir réussi à augmenter sa superficie agricole en exploitation et comme l’a écrit le président de l’UPA, à davantage nourrir le Québec. C’est pour cela que les commentaires et les propos qui circulent ces jours-ci sur la démarche sérieuse de modification de notre schéma d’aménagement et de développement révisé sont aussi vexants.
Depuis 2013, un travail colossal a été effectué pour pallier le manque d’espace de développement de notre MRC. Des échanges innombrables ont eu lieu avec les différents ministères. Des corrections et modifications ont mené à des refus et à de multiples versions du schéma, ce qui est normal. Ce processus a été complexe, astreignant, mais nécessaire et justifié.
Aujourd’hui, notre schéma respecte en tout point les orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire (OGAT) y compris l’orientation 10, et ce, tant au niveau des efforts de densification exigés que des demandes de consolidations des périmètres d’urbanisation, tout en respectant l’identité rurale de notre MRC. Grâce à ce schéma modifié, nous serons en mesure de répondre aux besoins des Montcalmois d’aujourd’hui et à ceux des quelque 8 000 nouveaux résidents, car c’est 3 565 nouvelles familles, selon les prévisions l’institut de la statistique du Québec (ISQ), qui s’établiront chez nous dans les 15 prochaines années.
Il a été évoqué par certains médias que 161 hectares de terres agricoles seraient dézonés par cette modification, laissant présager que la MRC de Montcalm sacrifiait des terres fertiles et propices à l’agriculture sur le dos du développement à tout prix.
Cela est faux !
D’abord, des 161 hectares mentionnés, 71 hectares doivent être soustraits, car déjà liés
des usages de nature urbaine existante bénéficiant d’une autorisation de la CPTAQ depuis plusieurs années. À titre d’exemple, le Collège Esther-Blondin situé à Saint-Jacques établi depuis 1949 et qui est situé sur des terrains zonés agricoles.
Il faut déduire ensuite le développement d’un pôle industriel dans la municipalité de Saint-Roch-de-l’Achigan, visant la création d’emplois de qualité et au sein même de notre région. Les quelque 30 hectares qui lui sont consacrés sont certes dans la zone agricole, mais non exploitée et parmi les moins fertiles de notre région. Il est important de savoir qu’une échelle de caractérisation des sols en milieu agricole existe faisant varier la qualité des terres des plus au moins propices à l’agriculture.
C’est donc environ de 60 nouveaux hectares de terrains en zone agricole dont il est réellement question, et ce, afin d’assurer le développement des 15 prochaines années de notre MRC! Un simple calcul permet de constater que nous parlons de 0,4 hectare (40 000 pieds carrés) par année, par municipalité sur une période de 15 ans. À cet égard, nous avons travaillé en collaboration avec le ministère de l’Agriculture à identifier les zones qui aurait le moins d’impact sur l’agriculture.
Finalement, les terres zonées vertes n’étant pas toutes propices à l’agriculture, le processus d’aménagement peut proposer des ajustements en fonction des orientations gouvernementales et des réalités vécues par les communautés. Les arbitrages et consensus inscrits dans les schémas touchant les terres agricoles sont par la suite soumis à la Commission de la protection du territoire agricole (CPTAQ) pour décision. C’est la prochaine étape et nous ferons valoir nos arguments devant la commission. C’est le processus, il n’est pas terminé et nous l’acceptons.
J’invite tous ceux qui souhaitent se prononcer sur ce dossier à venir constater sur place de ce qu’il en est réellement et je transmets également cette invitation aux médias qui jusqu’ici n’ont pas pris la peine de nous contacter afin de discuter du dossier ou même de se déplacer afin de constater des enjeux réels sur le terrain. Le débat doit avoir lieu, mais sans dénigrer le travail considérable, sérieux et honnête que les élu(e)s de Montcalm ont consacré à la vitalité et à l’occupation du territoire qu’ils aiment, qu’ils chérissent et habitent !