Le pénitencier pour femmes de Joliette visé par une demande d’action collective

Photo courtoisie Centre de Services de Justice Réparatrice

Une femme incarcérée au centre de détention pour femmes de Joliette vient de faire une demande d’action collective devant la Cour supérieure du Québec au nom de tous les détenus dans les pénitenciers fédéraux de la province du Québec.

Selon ce que rapporte Radio-Canada, ce matin (21 avril), Joelle Beaulieu serait devenue, « à sa connaissance », la première détenue au pénitencier de Joliette à être déclarée positive à la COVID-19. Selon elle « elle a souffert des fautes et de la négligence du Service Correctionnel du Canada (SCC).

On allègue que le SCC aurait « agi trop peu, trop tard, favorisant l’éclosion de la COVID-19 dans plusieurs des établissements du Québec, et exposant la population carcérale du Québec à cette maladie et à des conditions d’emprisonnement significativement détériorées ».

Selon les allégations, le SCC aurait violé la Loi sur le système correctionnel, et plusieurs articles des chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, dont ceux garantissant le droit à la vie et à la sécurité.

Dans sa demande d’action collective, elle réclame 100$ par jour de détention en dommages punitifs et compensatoires pour tous les détenus des pénitenciers du Québec depuis le 13 mars, date à laquelle le gouvernement du Québec a décrété l’état d’urgence sanitaire sur son territoire. On demande aussi un montant forfaitaire de 500$ pour les détenus qui ont été contaminés.

L’établissement de Joliette est durement touché par la COVID-19 avec 51 cas dont 10 rétablis. 177 détenus au pays ont contracté la COVID-19 dont 60% au Québec.

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