C’est en prison que Gilles Croze, cet individu soupçonné de plusieurs crimes de nature sexuelle, devra demeurer jusqu’à la tenue de son procès.
L’homme de 65 ans était de retour au palais de justice de Joliette pour y subir son enquête sur remise en liberté. Mais à la toute dernière minute, il a annoncé à la juge Michèle Toupin qu’il renonçait à un cautionnement.
Quelques minutes plus tôt, la procureure aux poursuites criminelles et pénales dans ce dossier, Me Ariane Roy-Drouin avait remis de nouveaux éléments de preuve à l’avocate de la Défense, Me Roxanne Mireault, en plus de préciser au tribunal que de nouvelles victimes s’étaient manifestées et que de nouvelles accusations pourraient être déposées dans les prochaines semaines.
Pour le moment, Croze fait face 62 chefs d’accusation dont agression sexuelle, d’attouchements sexuels, d’incitation à des contacts sexuels, d’enlèvement, de séquestration, de leurre, d’avoir participé à un adultère ou une immoralité sexuelle, de menaces, de voies de fait causant des lésions et de voies de fait armées.
Les gestes reprochés à l’accusé se seraient déroulés sur une période de 46 ans sur 14 présumées victimes, entre 1973 et cette année, dans plusieurs municipalités de la région (Joliette, Sainte-Charles-Borromée, Saint-Jean-de-Matha, Saint-Paul et Sainte-Mélanie), sur la Rive-Sud de Montréal ainsi que dans le secteur d’Edmundston au Nouveau-Brunswick.
Vomissures et excréments de lapin
Selon les informations obtenues par le Journal de Montréal à la suite de son arrestation, le 4 juin, Gilles Croze aurait agressé sexuellement des femmes, des fillettes et des garçons de son entourage.
Il aurait même forcé des enfants à manger leurs vomissures en plus de tuer leur animal domestique devant eux.
Il aurait violé à plusieurs reprises les présumées victimes d’âge adulte. Il aurait frappé celles-ci, tenté de les étrangler en plus de lancer des objets.
Toujours selon les informations du Journal de Montréal, il aurait forcé une femme atteinte de déficience intellectuelle à manger un sandwich aux excréments de lapin, et ce, devant des enfants.
Gilles Croze, qui possède un lourd casier judiciaire, a déjà été condamné, par le passé, à six mois d’emprisonnement pour contact sexuel.
Pendant sa détention préventive, il lui est interdit de communiquer de quelque façon que ce soit avec les présumées victimes ainsi que les membres de leur famille.
Puisque plusieurs victimes ont été identifiées, la structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS), coordonnée par la Sûreté du Québec, a été déployée.
Gilles Croze reviendra en cour le 4 septembre prochain pour la suite des procédures.