Alors que la belle saison bat son plein, les Producteurs de grains de la région de Lanaudière dénoncent l’accumulation des gestes négatifs du gouvernement du Québec à l’endroit de la production de grains, un secteur économique d’importance dans la région à la base de l’alimentation humaine et de nombreuses utilisations industrielles.
Contraintes excessives à l’usage des pesticides
Le gouvernement du Québec a dévoilé au mois de juillet sa prochaine réglementation en matière d’usage des pesticides. À cet effet, une approche coercitive ne garantit en aucun cas une amélioration de l’utilisation des produits phytosanitaires. Par ailleurs, les producteurs de grains sont parfaitement en mesure de faire usage des pesticides de façon planifiée et avec discernement. Pour couronner le tout, le gouvernement n’a prévu aucune mesure de compensation de la hausse des coûts de production et n’offre qu’un accompagnement symbolique.
Non-respect d’engagement en matière de fiscalité agricole
Contrairement aux engagements du gouvernement, de nombreux producteurs de grains de la région ont reçu, au cours des dernières semaines, des factures pour remboursement de montants reçus en fonction du Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA). Rappelons que, cet hiver, le gouvernement a annulé sa réforme du programme parce qu’elle pénalisait trop de producteurs. Le gouvernement s’était aussi engagé à gérer de façon souple le plafond an nuel de ce programme, afin d’éviter les demandes de remboursement, qui ont finalement été envoyées sans consultation ni discussion.
Rumeurs de baisse du soutien financier au secteur
À cela s’ajoute l’enjeu de l’utilisation du solde du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), à la suite du retrait des cultures de maïs-grains et de soya. En effet, les producteurs s’attendaient à ce que le solde, d’un montant de 38 millions de dollars, soit consacré au soutien à la production de grains. Or, l’utilisation de cette somme à d’autres fins par le gouvernement est contraire au souhait des producteurs de voir se concrétiser un réinvestissement dans le secteur.
« Les mauvaises nouvelles s’accumulent, au mépris d’une activité économique respectueuse de l’environnement, qui ne reçoit qu’un faible soutien financier des différents niveaux de gouvernement. Au cours des prochaines semaines, nous irons donc à la rencontre des élus de notre région dans l’objectif d’obtenir des correctifs de la part du gouvernement », résume Gilles Brisson, président du syndicat régional.