Le camu-camu : un espoir pour combattre la maladie du foie gras non alcoolique

Courtoisie Getty Images/Université Laval

Une équipe de recherche de l’Université Laval a démontré les effets bénéfiques du camu-camu sur la maladie du foie gras non alcoolique, qui touche plus de sept millions de personnes au Canada. Ce fruit exotique permet de diminuer le taux de graisse hépatique.  

Durant 12 semaines, une trentaine de participants ont pris un extrait de camu-camu ou un placebo à différents moments de cette étude clinique randomisée. Les scientifiques ont observé une diminution de 7,43 % des lipides hépatiques lorsque les participants de l’étude prenaient l’extrait de camu-camu. Avec la prise du placebo, ils ont plutôt noté une augmentation de graisse hépatique de 8,42 %.  

« C’est un écart de 15,85 %, c’est significatif », lance André Marette, professeur à la Faculté de médecine et chercheur à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval (IUCPQ – ULaval), qui a mené l’étude.  

Polyphénols et microbiote 

Cet effet découlerait des polyphénols contenus dans le camu-camu et de leur relation avec le microbiote intestinal. « Le microbiote métabolise les grosses molécules de polyphénols qui ne peuvent être absorbées par l’intestin et les transforme en molécules plus petites. Ces dernières peuvent alors être assimilées et dégraisser le foie », explique André Marette. 

Son équipe considère deux mécanismes d’action potentiels de ces petits polyphénols. « Ils pourraient diminuer la lipogenèse, soit la formation de gouttelettes de lipides au niveau du foie. Ils pourraient aussi stimuler la dégradation des lipides par oxydation. Une combinaison des deux mécanismes explique probablement la grande efficacité de l’extrait, comme on joue sur les deux côtés de la médaille », rapporte le professeur Marette, qui a collaboré avec des scientifiques de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF).  

L’équipe a toutefois noté une grande variabilité de réponses au camu-camu. « Notre hypothèse est que le microbiote intestinal de départ influence la réponse aux polyphénols. Si on trouve les facteurs responsables, on sera peut-être capable de modifier le microbiote et d’augmenter l’efficacité de l’extrait », explique le professeur Marette. 

Même si le camu-camu est un fruit exotique, l’extrait se trouve facilement en capsule. Le professeur Marette prévient toutefois qu’il faut vérifier la teneur de certains polyphénols, car les différents produits commerciaux ne sont pas tous équivalents.   

D’autres fruits pourraient avoir un effet protecteur, comme la canneberge qui contient certains polyphénols différents. Dans le futur, le professeur Marette souhaite vérifier si une combinaison de camu-camu et de canneberge pourrait avoir un effet synergique.  

L’étude a été publiée dans la revue Cell Reports Medicine. Les autres signataires sont Anne-Laure Agrinier, Arianne Morissette, Laurence Daoust, Théo Gignac, Julie Marois, Thibault V. Varin, Geneviève Pilon, Éric Larose, Claudia Gagnon, Yves Desjardins, Fernando F. Anhê, Anne-Marie Carreau et Marie-Claude Vohl. 

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