Alors que le prix du litre d’essence a de nouveau bondi à l’aube de la belle saison, le Groupe parlementaire québécois demande au gouvernement Trudeau d’ordonner au Bureau de la concurrence une enquête sur la fixation du prix du carburant.
« Chaque printemps, c’est la même histoire. Plus la température grimpe, plus le prix de l’essence augmente. C’est rendu l’habitude : à la veille d’une longue fin de semaine ou juste à temps pour les vacances de la construction, le prix à la pompe fracasse des records. Chaque fois, on demande au gouvernement fédéral d’intervenir et chaque fois, il abandonne la population. Nous lui demandons aujourd’hui de prendre ses responsabilités et d’ordonner la tenue d’une enquête », ont déclaré les députés de Joliette et de Montcalm, à la Chambre des Communes, Gabriel Ste-Marie et Luc Thériault
Tout citoyen peut se plaindre au Bureau de la concurrence et lui suggérer de se pencher sur toute situation jugée suspecte. Cependant, conformément à l’article 10 (1) c) de la Loi sur la concurrence, seul le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, a le pouvoir d’ordonner au Bureau la tenue d’une enquête.
Le Groupe parlementaire québécois lui demande de faire usage de ce pouvoir, constatant des irrégularités dans les marges de profit des pétrolières laissant craindre qu’il puisse y avoir collusion pour la fixation des prix à la pompe. Le gouvernement fédéral a refusé à deux reprises d’exiger cette enquête.
« Alors que les gens se serrent la ceinture pour se planifier des vacances d’été, Ottawa doit agir pour leur éviter une autre mauvaise surprise à la pompe. Le gouvernement Trudeau a été bien assez généreux avec les pétrolières en leur accordant des subventions à la pelletée et deux nouveaux pipelines. Il est plus que temps qu’il intervienne une bonne fois en faveur de la population », ont conclu Gabriel Ste-Marie et Luc Thériault