« Le budget du cynisme assumé », dénonce Véronique Hivon

Courtoisie

« Le gouvernement coupe sauvagement pendant trois ans et veut maintenant, avec un maigre réinvestissement, se présenter en sauveur. Budget de l’espoir retrouvé? On parle plutôt du budget du cynisme assumé ! », a vivement réagi la députée de Joliette, Véronique Hivon, au dévoilement du budget libéral.

Après avoir coupé outrageusement en éducation, en santé et services sociaux, dans les services à la population, en plus d’accroître le fardeau fiscal de 1500 $ par famille, le gouvernement libéral essaie de réparer les pots cassés en promettant aujourd’hui un remboursement partiel aux patients, aux aînés, aux élèves et aux familles. « Derrière ces coupes, il y a des personnes, des êtres humains qui ont souffert, terriblement. Des élèves en difficulté qui à une étape cruciale de leur parcours, ont été abandonnés à leur sort, avec des conséquences qui pourront les suivre pour le reste de leur vie. Des patients et des aînés ont été privés de services importants. Les compressions des dernières années sont lourdes de conséquences, que ce budget n’efface en rien », a déclaré la députée.

En santé et services sociaux, avec les coupes de plus de 26 M$ des trois dernières années, « on se retrouve avec un manque à gagner de 23 M$, alors que la situation dans les urgences des centres hospitaliers de la région est alarmante, les besoins dans les établissements sont criants et le personnel est littéralement à bout de souffle », martèle l’élue péquiste.

Au chapitre de l’éducation, après avoir remercié pendant trois ans des professionnels du milieu, les libéraux promettent d’en réembaucher une partie. « Conclusion : ils n’auraient jamais dû les congédier ! », lance Véronique Hivon, pointant du même souffle les services à la petite enfance, qui n’ont reçu « que des grenailles ». « Environ 300 M$ ont été sabrés dans le réseau des CPE  et on ne réinvestit même pas la moitié de cette somme. On sait à quel point la période 0-5 est névralgique, et le ministre Proulx l’a reconnu à plusieurs reprises. L’éducation, une priorité? Encore des paroles vides! », s’indigne-t-elle.

Elle déplore également les très faibles sommes consenties aux organismes communautaires, alors que seulement 10 M$ sont prévus cette année : « Depuis trois ans, le milieu  communautaire fait les frais de l’austérité, les organismes pallient tant bien que mal pour les compressions aux services imposées par le gouvernement. Eux aussi sont à bout de souffle et auraient eu grand besoin d’une bonne bouffée d’oxygène. »

 La députée de Joliette décrie en outre le manque de vision pour les régions, avec un mince réinvestissement, par l’entremise du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), lequel ne permet toutefois aucunement de rattraper ce que nous avons perdu en matière de développement régional au cours des trois dernières années. Elle note qu’il n’y a rien pour le transport régional : « Ni pour favoriser l’extension du service, ni pour encourager les initiatives visant à réduire le coût des billets.

Le fardeau fiscal augmente encore

Depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir, les Québécois ont subi une augmentation du fardeau fiscal de 900 M$ par année. « Après avoir pigé 1500 $ dans les poches des familles québécoises depuis trois ans, les libéraux promettent de leur remettre 500 $, notamment en abolissant le paiement de la taxe santé, leur taxe santé, puisque ce sont les Libéraux eux-mêmes qui l’ont instaurée!», rappelle Véronique Hivon.

« Les libéraux essaient de rafistoler et de mettre de la poudre aux yeux mais les Québécois ne sont pas dupes. Nous méritons mieux. Nous méritons une réelle vision structurante pour le Québec », de conclure Véronique Hivon