Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, se sont dissociés des propos tenus par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ayant pour effet de réduire la portée de la liberté d’expression et, dans une certaine mesure, de justifier l’assassinat révoltant de l’enseignant français Samuel Paty.
Ce faisant, le Bloc Québécois s’inscrit dans la foulée du vote unanime de l’Assemblée nationale du Québec et du soutien du premier ministre du Québec, François Legault, au président de la République française.
Malheureusement, au niveau international, la voix du Québec est portée par le premier ministre du Canada. Or, il exprime des valeurs qui ne sont pas celles de la nation québécoise. En ce qui nous concerne, au Québec, cet attentat terroriste est totalement injustifiable. Nous dénonçons sans équivoque les attaques terroristes perpétrées et nous supportons résolument la France dans sa lutte contre le terrorisme ainsi que dans sa défense de la laïcité et de la liberté d’expression », a déclaré le chef du Bloc Québécois.
En évoquant la provocation par les caricatures en cause, en laissant croire qu’il pouvait s’agir là d’une explication, d’une circonstance atténuante, le premier ministre a cautionné le pire et a manqué à son devoir de dénonciation absolue des assauts terroristes contre la France, alliée et amie du Canada, et contre nos valeurs communes », a déploré le député de Berthier-Maskinongé. « Vous savez, avant d’être député, j’enseignais depuis 25 ans. Il est inconcevable qu’au nom d’un principe religieux, on doive brimer notre liberté d’expression, notre devoir d’information, surtout en contexte d’enseignement! C’est inacceptable » a renchéri Yves Perron.
La France est aux prises avec une séquence longue et terrible d’attentats terroristes. Ce n’est pas le temps de promouvoir une doctrine post-nationale ou multiculturaliste. C’est le temps de faire preuve d’une amitié indéfectible, sans appel et sans nuance », a ajouté M. Perron. « J’aimerais dire au Président Macron, ainsi qu’à nos frères et sœurs de France, que monsieur Trudeau ne parlait pas pour le Québec. J’aimerais que le premier ministre Trudeau en convienne lui-même. Le Québec aspire massivement à une laïcité réelle de l’État, à un refus de la censure et à un combat résilient contre la violence et la terreur, faisant un mur de nos voix et de nos corps à la défense des nôtres », a conclu Yves Perron.
Lien vers la déclaration du Bloc Québécois : https://bit.ly/324QrGS
Lien du point de presse du Bloc Québécois : https://www.cpac.ca/fr/programs/a-la-une/episodes/66287132/