Le Bloc Québécois dévoile ses attentes budgétaires

Courtoisie

Accompagné du chef intérimaire et député de St-Jérôme, M. Rhéal Fortin, le député de Joliette, Gabriel Ste-Marie, a présenté à Ottawa, les attentes budgétaires du Bloc Québécois, chiffrées et réalistes, qui découlent des multiples consultations menées au Québec dans le dernier mois.

«  Près d’un an et demi après son élection, on réalise un peu plus chaque jour que les politiques fédérales de Justin Trudeau ne répondent absolument pas aux besoins des Québécois. À chaque fois qu’Ottawa avance quelque chose, ça nous fait reculer. Harper travaillait pour Calgary ; Trudeau travaille pour Toronto. Pour le Québec, Trudeau ou Harper c’est du pareil au même », a affirmé Gabriel Ste-Marie. « Dix ans après avoir reconnu le Québec comme nation, il est temps que le gouvernement fédéral concrétise cette reconnaissance en s’adaptant  à notre réalité particulière et non l’inverse. Ce n’est pas aux familles et aux travailleurs de nos régions à s’adapter au mur-à-mur centralisateur canadien. Et le budget du 22 mars prochain devra tenir compte de notre réalité  », a-t-il poursuivi.

Justice sociale

« En plus de rétablir la hausse des transferts en santé et en éducation à 6 % jusqu’à ce qu’Ottawa assume le quart de la facture, nous demandons un meilleur accès à l’assurance emploi, notamment en abaissant à 360 heures le nombre d’heures travaillées pour y avoir droit, ainsi qu’une prolongation des prestations pour mettre fin au « trou noir ». Il est temps que le régime cesse d’être une taxe à l’emploi et redevienne une aide réelle aux travailleuses et travailleurs », a mentionné le député de Joliette.

Bien vivre, partout sur le territoire

« Les ratés de l’assurance emploi tuent la vitalité des régions, où le travail est souvent saisonnier.  Il n’y a rien de plus sacré pour un peuple que l’occupation de son territoire. Or, le Québec ratatine et les régions ressources se vident de leurs jeunes. Pour freiner l’exode, Ottawa doit notamment compenser le manque de main-d’œuvre qualifiée par un crédit d’impôt pour les jeunes diplômés en région. La vitalité de nos régions passe aussi par un accès efficace à internet pour tous. Le programme existant, en plus d’être compliqué et inefficace, est largement sous-financé. Nous demandons donc au gouvernement fédéral de doubler les sommes annoncées en 2016 et de les verser directement dans le programme québécois, beaucoup mieux adapté à la réalité des municipalités et des communautés rurales.

« Aussi, la décrépitude des infrastructures fédérales ne favorise en rien la rétention des jeunes familles », a souligné le  député. Nous demandons à Ottawa de transférer en bloc, et ce sans attendre, à Québec les sommes destinées à ses infrastructures afin que nos villes et nos communautés puissent en bénéficier rapidement.

« En somme, tout porte à croire qu’Ottawa s’apprête à présenter un budget qui cherchera à combler les faiblesses du Canada en innovation plutôt que de stimuler les forces québécoises, un budget qui étranglera les provinces au profit de micro-programmes en santé qui viennent déstructurer le réseau et centraliser la prise de décision, un budget qui oubliera nos régions et leurs besoins. Mais tant et aussi longtemps que la nation voisine prendra pour nous des décisions fiscales aussi majeures, les Québécoises et Québécois ne connaîtront jamais la pleine mesure de leur potentiel », a conclu Gabriel Ste-Marie.

Le détail des attentes budgétaires présentées par le Bloc Québécois est disponible pour consultation à cette adresse : http ://www.blocquebecois.org/AB_2017