Le Bloc dépose un projet de loi pour protéger nos producteurs

Photo courtoisie

Yves-François Blanchet, chef du Bloc  Québécois, Louis Plamondon, député  de  Bécancour-Nicolet-Saurel, et  Yves Perron, député  de  Berthier-Maskinongé, ont annoncé le dépôt d’un projet de loi afin de protéger la gestion de l’offre au Québec advenant de futures négociations commerciales.

« Grâce à ce projet de loi, le gouvernement  fédéral ne pourra prendre d’engagements, par traités  ou  par  ententes   en  matière  de  commerce  international,  qui  aurait  pour  effet malheureux d’affaiblir la gestion de l’offre du Québec. Nos agriculteurs et nos producteurs auront enfin droit à la protection qu’ils méritent, afin de faire face aux politiques de libre- échange ayant cours dans le monde. Nous en sommes très fiers », a déclaré le chef du Bloc Québécois.

Les trois derniers accords commerciaux que  le Canada a signés (l’AECG  avec l’Europe, le PTPGP avec la zone du pacifique et l’ACEUM concernant l’Amérique du Nord) avaient tous des brèches dans la gestion de l’offre. Pour ce qui est des deux derniers traités, le fédéral avait promis de ne faire aucune concession, mais le gouvernement a renié sa parole et a signé des accords sur le dos des producteurs sous la gestion de l’offre. Cette loi aura donc pour effet de modifier la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement.

Le Bloc Québécois a également reçu l’appui des producteurs de lait du Québec et du Canada dans  la  foulée  du  dépôt  de  ce  projet  de  loi : « Par  leur  discipline  et  leur rigueur,  les producteurs  de lait s’emploient à satisfaire le marché intérieur avec des produits locaux de grande qualité, qui répondent aux attentes  des consommateurs. La gestion de l’offre est aussi légitime que n’importe quelle autre politique agricole des pays avec qui nous négocions des ententes.  Sur le front des négociations commerciales, nous avons donné plus que notre part. Nous avons désormais besoin d’un environnement plus stable pour continuer de développer notre secteur, c’est ce que le projet de loi C-216 permettra  s’il est adopté », a déclaré Bruno Letendre, président des Producteurs de lait du Québec.

« Les  producteurs  laitiers  canadiens  ont  fait  les  frais  des  récents  accords  commerciaux négociés par le gouvernement  canadien. Pour que l’industrie laitière canadienne continue d’être forte et dynamique, il faut mettre  un terme à l’érosion de notre marché. Le projet de loi C-216 affirme notre droit de déterminer et d’administrer nos propres politiques nationales, tout   en  assurant   la  pérennité  du  système  de  la  gestion  de  l’offre  qui  assure   aux consommateurs de chez nous des produits laitiers de la plus haute qualité », a renchéri Pierre Lampron, président des producteurs laitiers du Canada.

« Nous déposons ce projet de loi dans un contexte où le gouvernement Trudeau s’apprête à entreprendre des négociations commerciales avec le Royaume-Uni post-Brexit. Nous ne nous contenterons  pas d’une vague promesse  et de belles paroles  sans garantie. C’est la raison pour laquelle nous agissons, afin que nos producteurs et nos agriculteurs ne se sentent  plus lésés dans les processus de négociation internationaux », a affirmé M. Plamondon.

« Le maintien de  la gestion de  l’offre est  crucial pour  l’avenir de  nos régions, la vitalité économique du secteur agricole québécois et la qualité des produits que nous consommons. Le Bloc Québécois s’était engagé à assurer le maintien intégral de ce système, et ce, sans compromis. Maintenant, nous livrons la marchandise. Si notre projet de loi est adopté, il ne sera plus possible de sacrifier nos agriculteurs dans les traités de libre-échange à venir », a conclu Yves Perron.