L’APTS sera le chien de garde des recommandations de la Commission Laurent

Photo courtoisie

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) prendra soin de bien analyser le projet de loi modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse déposé aujourd’hui par le ministre Lionel Carmant, qui était fort attendu par les intervenant(es).

Elle en fera tout autant avec le plan de mise en œuvre des recommandations de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (CSDEPJ), présidée par Régine Laurent, qui a été présenté lors de la conférence de presse. L’organisation déplore toutefois d’avoir été écartée du processus par la Directrice nationale de la protection de la jeunesse (DNPJ) alors que des sujets touchent directement les conditions de pratique et d’exercice de ses membres.

« La mise en place des recommandations ne peut pas se faire unilatéralement, sans collaborer avec les représentant·e·s des intervenant·e·s en protection de la jeunesse, tel qu’indiqué dans le Rapport Laurent. Depuis des mois, nous demandons d’être partie prenante pour assurer le succès de cette opération. Ce sont nos membres qui auront à incarner les volontés du ministre et de la DNPJ. Nous avons tou·te·s le même objectif, celui d’assurer la protection des enfants les plus vulnérables. On nous demande un changement de culture sur le terrain, il en faut un également dans le gouvernement. Nous devons travailler ensemble », a déclaré Steve Garceau représentant national de l’APTS pour la région de Lanaudière.

L’APTS, qui représente la vaste majorité des intervenant·e·s à la DPJ, dans les centres jeunesse et dans les services de première ligne, constate qu’aucune place n’est prévue pour que la DNPJ et le Forum des DPJ prennent en compte les solutions provenant directement du terrain.

« Encore une fois, on semble écarter les intervenant·e·s en protection de la jeunesse de la prise de décisions qui viendront directement affecter leurs conditions de pratique, et donc leurs conditions de travail. Cette méthode de gestion, décriée entre autres par la CSDEPJ, ne favorisera pas la reconnaissance du travail de nos membres et ne va qu’accentuer le sentiment d’aliénation qu’ils et elles vivent depuis de trop nombreuses années. Les représentant·e·s des travailleur·euse·s en protection de la jeunesse doivent avoir leur place dans les instances qui prennent des orientations les concernant », a conclu monsieur Garceau