Le député fédéral de Joliette, Gabriel Ste-Marie, et le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’institutions démocratiques, Luc Thériault, s’interrogent à savoir comment Justin Trudeau a pu amasser plus des deux tiers de son financement annuel de 2016 dans sa circonscription montréalaise de Papineau, soit environ 67 000$, en provenance de riches donateurs Chinois de Vancouver, dans les 48 h entourant le feu vert du gouvernement à une banque à charte chinoise, la Wealth One.
« Les 6 et 7 juillet 2016, pendant que le gouvernement libéral s’apprête à autoriser une banque chinoise à Vancouver, Justin Trudeau reçoit plus de 67 000 $ de la communauté chinoise de Vancouver dans son comté de Montréal. Ça représente deux tiers de son financement en moins de quarante-huit heures. Avec des coïncidences comme ça, aussi bien t’acheter un 6/49 ! », a déclaré M. Ste-Marie.
Plus spécifiquement, 68 % des contributions reçues durant l’année 2016 ont été faites les 6 et 7 juillet, ce qui représente un montant de 67 079,70 $. Il s’agit de 45 dons, dont 41 proviennent de Vancouver et ses banlieues, et dont les montants varient entre 1 382,41 $ et 1 500 $, le montant maximal permis par la loi.
Ce même 7 juillet 2016, le surintendant des institutions financières, qui relève du ministre des Finances, donnait le feu vert au lancement de la nouvelle banque à charte chinoise, la Wealth One, une banque ciblant la communauté chinoise du Canada avec des succursales à Vancouver ainsi qu’en banlieue de Toronto.
« S’il veut se comporter en homme d’État, Justin Trudeau doit s’expliquer parce que de l’extérieur, ça donne l’impression qu’il y a eu un retour d’ascenseur entourant la création de cette banque. Comme premier ministre, il a le devoir, plus que quiconque, d’entretenir la confiance de la population envers ses institutions », a conclu le député fédéral de Joliette.