DPJ : Bond de 13,5% des signalements dans Lanaudière

Photo courtoisie. Maryse Olivier, DPJ-DP du CISSS de Lanaudière

Le nombre de signalements au Directeur de la Protection de la Jeunesse a bondi de 13,5% dans Lanaudière, entre le 1er avril 2018 au 31 mars dernier.

Selon les données publiées à la suite du 16e bilan annuel des directrices et les directeurs de la protection de la jeunesse du Québec, la DPJ-DP du CISSS de Lanaudière, Maryse Olivier, a traité 8 381 signalements.

Il s’agit de 23 signalements par jour où une personne se préoccupe d’une situation d’un enfant.  « Il faut voir cette hausse sur deux aspects. Le premier est qu’on reçoit plus d’appels et plus de signalement notamment en raison d’une plus grande sensibilité populationnelle. On fait des tournées dans divers afin de rappeler aux gens leurs obligations de signaler. L’autre aspect est que nous avons un nombre importants d’enfants qui sont signalés. C’est donc dire qu’ils sont possiblement en situation de maltraitance. C’est préoccupant pour notre société», a souligné Mme Olivier en entrevue au Lanauweb.

Le nombre d’enfants qui ont fait l’objet d’un signalement et qui ont besoin de protection ne cesse d’augmenter. Cette situation préoccupe grandement les DPJ du Québec dont le défi pour l’avenir est d’infléchir cette tendance et d’offrir un monde meilleur aux enfants.

Note plus positive, 649 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la LSJPA, ce qui représente une diminution de 8 % par rapport à l’an dernier.

Le tragique évènement du printemps dernier à Granby a fait en sorte que le nombre de signalements a connu un pic important dans les jours qui ont suivi. Pour les six premiers mois de 2019-2020, le nombre de signalement connaît une hausse de plus de 5 %.

Au Québec

Pour la même période, dans l’ensemble du Québec, 105 644 signalements traités au Québec. Il s’agit d’une hausse de 10 % par rapport à l’an dernier.  En tout,  41 530 signalements retenus.

Cela  représente 289 situations d’enfants signalés par jour, soit 26 situations de plus que l’an dernier chaque jour.

De plus, 61,9 % des enfants dont la situation est prise en charge par les DPJ sont demeurés dans leur milieu familial ou chez des tiers significatifs.

Selon les directrices et les directeurs de la protection de la jeunesse, la commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, qui s’amorce, constitue pour les DPJ une réelle occasion de faire le point de façon constructive avec l’ensemble des acteurs de la société sur la question de la protection des enfants, de leur droit et de leur bien-être.