Le gouvernement investira la somme de 15 millions de dollars pour déployer des actions ciblées favorisant la sécurisation culturelle à l’égard des membres des Premières Nations et des Inuits dans le réseau de la santé et des services sociaux. Le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, en a fait l’annonce, aujourd’hui, en compagnie du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.
L’approche de sécurisation culturelle consiste à reconnaître et à prendre en compte, dans l’offre de service et l’expérience de soins, la réalité et la culture de la personne afin de lui prodiguer des services pertinents et d’en améliorer, par conséquent, la qualité et l’accès. Elle implique de travailler avec les membres des Premières Nations et les Inuits afin de bâtir une relation de respect et de confiance durable. Son déploiement, dans le réseau de la santé et des services sociaux, contribuera à renforcer les pratiques exemptes de préjugés et à lutter contre le racisme et la discrimination. Le Centre Hospitalier de Lanaudière fait partie des priorités du programme.
Cette annonce donne suite à plusieurs appels à l’action de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics. L’un des objectifs poursuivis est d’assurer une prestation de services et des programmes répondant aux principes de sécurisation culturelle, en collaboration continue avec les peuples autochtones. En ciblant la sécurisation culturelle des services en santé et services sociaux, le gouvernement offre ainsi une réponse à certains enjeux d’accessibilité et de qualité des services publics.
Principales mesures liées à l’approche de sécurisation culturelle dans le réseau
Des formations seront offertes aux gestionnaires et aux intervenants du réseau de la santé et des services sociaux pour les familiariser avec la notion de sécurisation culturelle.
L’ajout d’agents de liaison, au sein des établissements, pour assurer les relations avec les communautés et les organisations autochtones constituera l’une des premières étapes du processus. Des navigateurs de service, de préférence autochtones, seront également déployés sur le terrain. Il s’agit de personnes dont le mandat sera de guider et de soutenir les usagers autochtones dans le système de soins, et ce, dans une perspective d’amélioration de l’accessibilité et de la continuité des services offerts.
Les actions structurantes annoncées s’inscriront à l’intérieur d’un plan d’implantation global qui sera discuté et conçu dans le cadre d’une concertation réunissant les partenaires autochtones et les établissements.
« Je suis très heureux d’annoncer un geste concret dans l’approche de sécurisation culturelle. Une collaboration continue avec les différentes nations autochtones nous aidera certainement à leur offrir des services culturellement adaptés. Nous sommes déterminés à changer les choses et à entamer une nouvelle étape dans nos relations avec les Premières Nations et les Inuits. L’instauration d’une approche répondant à leurs besoins ainsi qu’à leurs réalités, dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux, est la première d’une longue série de mesures qui devraient contribuer à faire progresser la lutte contre le racisme, de même que le respect de la dignité auquel toute personne a droit au sein des services publics », a déclaré M. Lafrenière.
« Les actions structurantes adoptées par le gouvernement en ce qui concerne la sécurisation culturelle des peuples autochtones sont un excellent point de départ pour le réseau de la santé et des services sociaux. En misant sur nos relations de proximité avec les différents groupes et en mobilisant l’expertise et les savoirs des intervenants autochtones, nous nous assurons que la prestation de services est adéquate pour tous, et c’est le plus important. Nous travaillerons d’arrache-pied pour créer des environnements sécurisants et inclusifs et faire en sorte que des drames tels que ceux auxquels nous avons récemment assisté ne se reproduisent plus jamais dans nos réseaux », a souligné M. Dubé.