Un homme est tombé amoureux de sa fillette de 12 ans allant jusqu’à prendre des photos d’elle nue avant de voir sa conjointe tomber sur ses photos compromettantes.
L’accusé, âgé d’une trentaine d’années et demeurant maintenant dans la région montréalaise, a plaidé coupable, le 10 décembre dernier, à des chefs de possession et de distribution de pornographie juvénile, au palais de justice de Joliette.
Les infractions se sont déroulées entre le 1er et le 15 février 2019 dans une ville de la MRC de Montcalm.
Selon le résumé des faits présenté devant le juge Claude Lachapelle, le 15 février 2019, l’alarme du cellulaire de l’accusé sonne et sa conjointe ferme l’alarme et constate que l’image du fond d’écran est un montage de deux photographies de leur fille, âgée de 12 ans, qui est nue debout dans le bain.
Rapidement, la dame confronte son conjoint qui après avoir nié, admet et s’excuse. Il explique alors qu’il a été « cave » et qu’il regrette son geste, ajoutant du même souffle qu’il trouvait sa fille belle.
La mère demande à sa fille si elle était au courant de ces photos, celle-ci lui répond les avoir vu alors que le téléphone était branché, quelques jours auparavant, dans la semaine du 4 février 2019. La mère se rend aussitôt au poste de la SQ, de la MRC de Montcalm, pour porter plainte.
En entrevue vidéo avec les policiers, la fillette a expliqué que l’accusé lui avait avoué prendre des photos et vidéo d’elle et qu’il allait les effacer si elle le demandait, ajoutant par la suite qu’il n’avait pas pu les effacer et de ne pas en parler à sa mère car ça allait détruire sa famille.
L’accusé lui a même déjà écrit un mot dans lequel il disait ressentir de l’amour, de l’attraction et tout, que ce n’était pas grave si elle ne l’aimait pas, qu’il pourrait devenir son esclave sexuel, qu’il serait prêt à tout pour elle, il ne peut pas résister à son regard et qu’il ne fallait vraiment pas qu’elle en parle. La fillette a vu une vidéo et plusieurs vidéos dans le cellulaire de l’accusé.
De plus, la conjointe a trouvé dans le garde-robe une boîte de lingettes avec du ruban à coller noir et un trou carré dans le fond de sa boîte, mais il ne s’en était pas servi.
Lors de l’arrestation de l’accusé, les policiers ont saisi une tour d’ordinateur et son cellulaire. Après analyse, les enquêteurs ont retrouvé quatre photos de la fillette nue où l’on voit ses seins nus et sa vulve enregistré dans un dossier. Dans le téléphone cellulaire, il y avait 1500 fichiers graphiques représentant la victime nue dans la salle de bain alors que ses seins et sa vulve sont visibles. Il y avait également des collages et des montages de photos de la victime, par exemple, en ajoutant une couronne ou des cœurs ou d’autres éléments.
Selon l’enquête policière, les photos de la victime ont été prises à au moins 9 moments différents. Il y a également 60 fichiers graphiques qui correspondent à de la pornographie juvénile, soit des dessins styles cartoons de jeunes fille pré-pubères d’environ 10-12 ans, nue, avec l’emphase sur la vulve, plusieurs prenant des poses sexuelles et d’autres se faisant pénétrer.
Une lettre d’amour a aussi été retrouvée dans un fichier, ce qui constitue de la pornographie juvénile, étant donné que l’accusé explique à la victime les fantasmes sexuels qu’il éprouve envers elle, qu’il aimerait lui faire vivre avec une description détaillée et explicite.
L’accusé a été arrêté et interrogé par les policiers en février 2019. Il a admis avoir pris sa fille en vidéo alors qu’elle était nue dans la salle de bain, qu’il avait fait des captures d’écran de la vidéo. Il a expliqué que ses fonds d’écran de cellulaires était généralement des images de femmes nues de nature pornographique et qu’il pensait que le remplacement par une image de la victime passerait inaperçu auprès de sa conjointe.
L’accusé a expliqué aux enquêteurs qu’il était amoureux de sa fille et c’est la raison des vidéos, il gardait les images pour lui. Il a aussi admis la lettre d’amour envers sa fille, trois semaines plus tôt, dans un bloc-note électronique qu’il lui a fait lire.
À la suite du plaidoyer de culpabilité, les deux avocates au dossier, Me Catherine Ahelo, pour la Défense, ainsi que Me Arianne Roy-Drouin, pour la Couronne, ont demandé au tribunal la confection d’un rapport présenteciel et d’une évaluation sexologique.
L’accusé reviendra en cour le 1er avril 2021 pour les plaidoiries sur la peine à imposer. D’ici là, il demeure en liberté sous plusieurs conditions.