« Il est temps de redonner la place qui revient à notre agriculture »

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Le candidat du Parti Québécois dans la circonscription de Berthier, André Villeneuve, a présenté, aujourd’hui, les principales mesures nationales en agriculture. 
 

Un État fort au service de notre agriculture 

  

Selon le dernier budget du ministre des Finances Carlos Leitao, le gouvernement Couillard entend consacrer au cours du présent exercice financier 2018-19 quelque 875 millions de dollars. 

  

C’est 151 millions de moins qu’il y a cinq ans. Il s’agit d’une baisse de près de 15 % par rapport à l’exercice financier de 2013-14, soit juste avant qu’il prenne le pouvoir en avril 2014. Et si on ajoute le manque à gagner lié à l’inflation, la baisse atteint les 209 millions $, soit 19 %. 

  

Ainsi, chiffres à l’appui, cette importante réduction des dépenses gouvernementales sous le gouvernement 

  

Couillard confirme que l’agriculture a été abandonnée. Encore plus frustrant pour nos agriculteurs, c’est de constater que les dépenses gouvernementales consacrées à l’agriculture, les pêcheries et l’alimentation soient passées de 1,03 milliard $ (en 2013-14) à seulement 875 millions $ cette année, alors que durant cette même période de cinq ans, les revenus consolidés du gouvernement Couillard grimpaient de 16 milliards de dollars! 

  

L’agriculture a donc été l’un des principaux ministères à subir l’austérité du gouvernement Couillard. Pourtant, les producteurs agricoles sont soumis à de nombreuses pressions : aléas du marché et de la météo, hausse de la valeur des terres, exigences élevées quant au bien-être animal et à l’environnement, difficultés à former la relève, soutien insuffisant du gouvernement. Le Parti Québécois favorisera la relève agricole, aidera
le développement des fermes familiales, protègera les terres agricoles et relancera le concept de « souveraineté alimentaire ».
 

  

Sérieusement et concrètement 

 

Favoriser la relève agricole et développer nos fermes familiales 

Le défi de la relève agricole est bien réel au Québec et l’âge moyen des agriculteurs est de 52 ans. 

  

Nous savons tous qu’il s’agit d’un métier exigeant et pour lequel les heures ne se comptent pas. Pour faire face à ce défi de renouvellement de la relève, le Parti Québécois mettra en place un FIRA+, un fonds d’investissement pour la relève agricole plus accessible, plus généreux et, surtout, plus audacieux. Cette idée, combinée à une politique de garantie de prêt plus agressive et à long terme de La Financière agricole, permettra à la relève de transformer ses rêves en projets, et ses projets, en succès. 

  

La Parti Québécois réitère également sa promesse de mettre en œuvre un processus de préautorisation de projets à la Financière agricole pour aider les futurs agriculteurs, même s’ils ne convoitent pas une terre précise dans l’immédiat. L’idée consiste à contrer le fait qu’un jeune agriculteur puisse perdre une terre au profit d’un fonds d’investissement privés parce que son financement tarde à être approuvé. 

  

Les taxes foncières 

  

Dans le budget 2016-2017, le gouvernement Couillard a annoncé des modifications au Programme de crédit de taxes foncières, qui sera désormais administré par Revenu Québec. Les nouveaux paramètres ont provoqué des hausses de taxes pouvant aller jusqu’à près de 85%. En février 2017, à la suite de la pression exercée par les agriculteurs et le Parti Québécois, le ministre Laurent Lessard a reculé sur les changements proposés et a ramené les anciens paramètres. 

  

Malgré cela, la fiscalité foncière agricole n’est pas viable à long terme. La hausse du prix des terres est plus rapide que l’inflation. L’indexation du budget alloué au PCTFA, plafonnée par la loi à 5%, est donc insuffisante pour combler la hausse des taxes. Le gouver
nement Couillard a annoncé une compensation ponctuelle de 20 millions de dollars pour les années 2017 et 
2018; cela ne fait que reporter le problème. 

  

Le gouvernement libéral n’a rien fait. Résultat, c’est 30 millions de dollars que les agriculteurs devront sortir de leurs poches en 2019. Avec le Parti Québécois, cela n’arrivera pas. Il va déplafonner le budget du programme de crédit de taxes tant qu’il n’y aura pas d’entente entre les agriculteurs, les municipalités et le gouvernement pour une réforme de la fiscalité foncière; le budget du programme augmentera selon les besoins sans être limité; dès 2019, les agriculteurs n’auront pas à débourser 30 millions de dollars. 

  

Protéger nos terres agricoles 

  

Des fonds d’investissement privés s’intéressent de plus en plus aux terres agricoles du Québec. C’est le cas non seulement en périphérie des villes, mais aussi en région, où les prix ne sont pas encore trop élevés et où un investisseur patient peut espérer une hausse à long terme. Par exemple, des fonds d’investissement privés ont acheté des terres agricoles au Lac-Saint-Jean et dans le Bas-Saint-Laurent à fort prix. Sans en être la seule cause, cet intérêt a un impact significatif sur le prix des terres, et cela rend l’accès de plus en plus difficile pour la relève agricole. 

  

Le Parti Québécois entend cultiver l’indépendance du Québec face aux fonds d’investissement privé
s, qui dopent la valeur foncière des terres, en déposant une loi contre l’accaparement des terres agricoles.
 

  

Le Parti Québécois veut des agriculteurs propriétaires de leurs terres contrairement à la CAQ qui ne s’oppose pas au modèle d’agriculteurs locataires. 

  

Le Parti Québécois favorisera l’accélération du traitement des dossiers à la Commission de Protection des Terres Agricoles du Québec (CPTAQ), sans pour autant, comme le souhaite François Legault, permettre davantage le dézonage agricole. 

  

Relancer la «souveraineté alimentaire« et avancer vers l’agriculture de demain 

  

Le gouvernement Couillard a lancé sa politique bioalimentaire au printemps 2018. Une politique annoncée juste avant les élections ne remplace pas les 800 millions de dollars coupés depuis 4 ans. « François Gendron a présenté une politique de souveraineté alimentaire qui avait fait consensus. Elle visait à mettre plus de produits de chez nous dans les assiettes des Québécois. Malheureusement, par pure partisannerie, le gouvernement libéral l’a mise aux poubelles. Je tiens à vous rappeler qu’avec le 

  

Parti Québécois au milieu des années 1980, nous avons atteint 80% de produits québécois dans nos assiettes. Avec les libéraux de Jean Charest, on a arrêté de chiffrer. Mais on serait aujourd’hui, estime-t-on, à 30-35% », a précisé André Villeneuve. 

  

Afin de relancer la « souveraineté alimentaire » du Québec, le Parti Québécois entend s’assurer que les repas offerts dans les institutions publiques du Québec soient composés à 50% de produits de chez nous. Cette cible sera obligatoire. Ainsi, chaque fois qu’un établissement public fait un appel d’offres pour l’alimentation, il impose certaines conditions. Les fournisseurs qui ne rempliront pas cette condition, ne pourront tout simplement pas soumissionner. De plus, le Parti Québécois souhaite étendre le modèle « Aliments Québec » à toutes les régions du Québec et créer une certification locale dans chaque région. 

  

L’agriculture de demain, c’est aussi la production biologique. Le Parti Québécois s’engage ainsi à augmenter le financement pour l’agriculture biologique et créera des laboratoires destinés à tester de nouvelles idées, ainsi qu’un institut des alcools pour aider cette industrie en plein essor à innover. 

  

Les agriculteurs inondés de la circonscription de Berthier 

  

Le candidat péquiste entend poursuivre ses efforts afin que les agriculteurs inondés puissent être indemnisés. « Grâce à la collaboration de l’UPA de Lanaudière et la mobilisation des agriculteurs, le gouvernement du Québec a interpellé le gouvernement fédéral afin qu’il mette en place le programme Agri-Relance. Les deux gouvernements discutent actuellement et il est certain que je n’abandonnerai pas », a lancé le candidat du Parti Québécois dans Berthier. 

  

Négociations de l’ALENA et la gestion de l’offre 

  

Les négociations de l’ALENA entre le Canada et les États-Unis laissent souvent planer une menace pour la survie du système de la gestion de l’offre. Pour André Villeneuve, « il est hors de question d’abandonner nos producteurs laitiers, d’œufs et de la volaille. Je n’ose même pas imaginer les conséquences désastreuses pour notre région. Notre chef, a été très clair à ce sujet ». « Avec moi comme premier ministre, ce traité ne sera pas approuvé par l’Assemblée nationale, ce qui veut dire qu’il va y avoir des éléments du traité qui ne pourront pas être appliqués. Les Américains pourront avoir des recours contre le Canada pour non-application du traité. Vous vous débrouillerez avec ça, ce sera de votre faute. On vous l’aura dit. » 

  

« Depuis plusieurs années, notre agriculture a été délaissée par le gouvernement. Il faut que l’État redevienne un partenaire de nos producteurs. Il faut un changement d’attitude et une vision à long terme. N’oublions jamais qu’il en va de la vitalité de nos communautés rurales, des milliers d’emplois et des retombées économiques. Je sais que certaines filières éprouvent des difficultés en ce moment, dont la filière des producteurs de porc. Nous devons les accompagner en ces temps difficiles. S’assurer d’une relève, améliorer les programmes gouvernementaux et viser l’autosuffisance alimentaire, c’est incontournable. Il est temps de redonner la place qui revient à notre agriculture », a conclu André Villeneuve. 

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