Huit ans de pénitencier pour un pédophile

Photo courtoisie

Un résident de Rawdon, qui a reconnu avoir commis des gestes de nature sexuelle sur la fillette de son coloc, passera les huit prochaines années à l’ombre.

Le juge Normand Bonin a entériné, le 2 juin, la suggestion commune faite par la Couronne (représentée par Me Ariane Roy-Drouin) et de la Défense (Me Olivier Cusson) dans le dossier de Denis Trudeau, 55 ans.

« Je vous suggère de vous impliquer dans tous les suivis que vous aurez. Malgré la longueur de la peine, Il est temps pour vous d’obtenir de l’aide tant pour votre toxicomanie que pour les crimes que vous avez commis pour en avoir une meilleure compréhension », a mentionné le juge Bonin en prononçant la sentence.

M.Trudeau, avait plaidé coupable, en octobre dernier, à 10 chefs d’accusation soit deux chefs de menace de mort, deux chefs d’avoir rendu du matériel explicitement accessible à des mineurs, de contact sexuel, d’incitation à des contacts sexuels, d’avoir produit et d’avoir eu en sa possession de la pornographie juvénile ainsi deux chefs d’avoir brisé une ordonnance lui interdisant de communiquer directement ou indirectement de quelque façon que ce soit avec une personne âgée de moins de 16 ans à moins d’être sous la supervision d’un adulte et d’utiliser internet ou tout autre réseau numérique.

Selon le rapport présentenciel et l’évaluation sexologique effectués par l’agent de probation, Denis Trudeau représente un risque élevé de récidive bien au-dessus des délinquants sexuels.

En plus de la peine dont il reste six ans, 7 mois et 22 jours à purger, l’accusé sera délinquant à contrôler pour une période de dix ans. Son nom sera aussi inscrit dans le registre des délinquants sexuels à perpétuité.

Rappel des faits

Selon ce qu’avait relaté la procureure du DPCP, lors du plaidoyer de culpabilité, les faits se sont déroulés entre le 1er avril et le 7 juillet 2020 à Rawdon et à Sainte-Julienne.

L’accusé vivait, à ce moment-là, en colocation avec le père de la victime âgée de moins de 16 ans. Le 7 juillet 2020, le petit frère de la fillette a dit à sa mère qu’il avait quelque chose à lui montrer.  L’enfant prend alors le cellulaire de l’accusé et lui montre une vidéo où on voit sa petite sœur faire une fellation à M, Trudeau. La mère a aussitôt appelé les policiers.

En entrevue vidéo, la fillette a raconté aux policiers que Denis Trudeau n’arrêtait pas de la toucher partout, devant, derrière, main dans les culottes.  L’accusé a commis, à de nombreuses reprises, divers attouchements sexuels sur la fillette, en plus de recevoir des fellations de sa part.

À quelques reprises, il l’a agressé sexuellement à Sainte-Julienne et à Rawdon, en plus de proférer des menaces à elle et à son frère. La fillette avait peur de l’accusé.

L’accusé a aussi montré de la pornographie à elle et à son frère sur son cellulaire, et lui a demandé de faire la même chose. Au cours des deux derniers jours avant son arrestation, l’accusé a demandé au petit garçon de le filmer.  La dernière agression sexuelle a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2020 lorsque le père de la fillette dormait.

Lors d’une perquisition, les policiers ont retrouvé une paire de petite culotte rose sous l’oreiller de l’accusé. Dans la chambre de M. Trudeau, il y avait aussi deux images suggestives de moins de 18 ans avec un livre d’éducation sexuelle.

Dans le cellulaire de celui-ci, les enquêteurs ont retrouvé quatre photos de la vulve de la fillette couchée sur le dos. Dans le fichier cash de la galerie photo du cellulaire, il y avait 18 photos où la fillette est couchée sur le dos sans pantalon avec l’emphase sur sa vulve.

Enfin, il y avait une vidéo, datée du 20 mai 2020, d’une durée moins de deux minutes, où l’on voit le gros plan du visage de la victime en train de faire une fellation à l’accusé.

Au moment des infractions, Denis Trudeau était sous le coup d’une ordonnance, qui avait émise en 2015, dans laquelle on lui  interdisait de communiquer directement ou indirectement de quelque façon que ce soit avec une personne âgée de moins de 16 ans à moins d’être sous la supervision d’un adulte et d’utiliser internet ou tout autre réseau numérique, pour une période de dix ans.

Lors de sa rencontre avec les policiers, le père des deux enfants, a indiqué qu’il ignorait tout des conditions que devait respecter l’accusé. Le week-end, le père des enfants et la victime passait beaucoup de temps ensemble, le père se couchait vers 20h30 pour se lever à 4h du matin.

Interrogé par les policiers après son arrestation, Denis Trudeau a reconnu avoir commis les agressions sexuelles  et d’avoir pris les photos explicites. L’accusé a mentionné avoir commis les actes car il était saoul puisqui’il  est alcoolique.

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