Après avoir démissionné de son poste de leader parlementaire, le 25 février, le député de Joliette à la Chambre des Communes, Gabriel Ste-Marie, quitte le Bloc Québécois.
M. Ste-Marie en a fait l’annonce ce matin à l’issue d’un deuxième caucus en trois jours qui s’est tenu à Ottawa.
Outre le député de Joliette, six autres députés du Bloc ont aussi pris la même décision. Il s’agit de Luc Thériault (Montcalm), Monique Pauzé (Repentigny), Michel Boudrias (Terrebonne) Rhéal Fortin (Rivière-du-Nord), Simon Marcil (Mirabel) et le vétéran Louis Plamondon (Bécancour-Nicolet-Saurel).
« Pour nous, deux choix s’imposaient : soit que Martine Ouellet démissionnait, soit que c’est nous qui quittaient », ont mentionné les sept politiciens en conférence de presse.
Ceux-ci formeront un nouveau groupe parlementaire. « Ça fait un an qu’on vit ça à l’interne. Vous pensez que c’est drôle ce qui se passe aujourd’hui? Il y avait une mésentente à chaque semaine. Je n’aime pas ça la chicane », a martelé visiblement émotif, Gabriel Ste-Marie, lors du point de presse.
Les sept députés démissionnaires reprochent à la chef Martine Ouellet le climat de travail au sein du Bloc et le manque de consultation de la chef.
« La crise qui touche le Bloc Québécois est néfaste tant pour le parti lui-même que pour le mouvement souverainiste. Les divergences que nous avons avec notre chef son maintenant trop grande pour qu’une paix durable soit envisageable », a pour sa part mentionné Louis Plamondon qui avait élu une première fois sous la bannière du Bloc Québécois il y a plus de 33 ans.
« La nouvelle orientation, préconisée par la chef du Bloc Québécois, subordonne les intérêts du Québec à la promotion de l’indépendance. Or, nous sommes justement indépendantistes parce que nous sommes convaincus que c’est dans l’intérêt du Québec ! Quand nous défendons la culture québécoise, l’identité québécoise, les façons de faire du Québec et le développement du Québec, nous faisons la promotion de l’indépendance. Nous démontrons que le Québec a ce qu’il faut pour être un pays », précise le communiqué des sept députés démissionnaires.
Rappelons qu’en juin 2017, en compagnie de six autres élus démissionnaires, M. Ste-Marie avait déclaré que «Notre lien de confiance envers Martine [Ouellet] est affecté, et ça va prendre bien du travail pour le réparer».
On reprochait à Martine Ouellet de ne pas consulter les députés. À l’opposé, la chef estimait que ceux-ci refusaient de reconnaître sa légitimité.