Après plusieurs semaines d’incertitude, le député de Joliette à la Chambre des Communes, Gabriel Ste-Marie, a confirmé lors d’un point de presse conjoint, ce matin (1er mai), qu’il quittait pour de bon le Bloc Québécois.
« Ce que l’on veut c’est de bien faire notre travail et ce sans compromis, ce qui n’est plus le cas avec le Bloc », a expliqué M. Ste-Marie en entrevue au Lanauweb, quelques minutes après que la nouvelle soit tombée.
Six autres députés du Bloc ont aussi pris la même décision. Il s’agit de Luc Thériault (Montcalm), Monique Pauzé (Repentigny), Michel Boudrias (Terrebonne) Rhéal Fortin (Rivière-du-Nord), Simon Marcil (Mirabel) et le vétéran Louis Plamondon (Bécancour-Nicolet-Saurel).
Le porte-parole du groupe des sept, le député Réal Fortin a aussi annoncé que les députés démissionnaires travailleraient désormais à une nouvelle offre politique.
« Nous allons parcourir le Québec dans les prochaines semaines pour offrir une proposition répondant aux besoins des québecois. On lance un appel aux gens de travailler avec nous même ceux des autres partis politiques », ajoute Gabriel Ste-Marie.
Celui-ci déplore l’adoption d’une proposition principale du parti adoptée le 28 avril dernier lors d’un conseil général du Bloc qui avait lieu à Drummondville. Celle-ci jette les bases du programme électoral pour le prochain scrutin fédéral en 2019 et qui met l’indépendance du Québec à l’avant-plan.
« C’est bien beau de parler d’indépendance, de santé et d’éducation. Mais nous, comme député, notre rôle est de bien représenter les intérêts du Québec à Ottawa », a-t-il mentionné.
Gabriel Ste-Marie ajoute que Mme Ouellet tient un double discours. « D’un côté, elle garde la porte ouverte pour qu’on revienne, mais de l’autre, c’est entièrement de notre faute toute la situation actuelle qui existe à l’intérieur du Bloc », a-t-il souligné.
Il avait quitté à la fin février
Rappelons qu’il y a deux mois, Gabriel Ste-Marie avait annoncé sa démission comme leader parlementaire ainsi que son départ temporaire du Bloc Québécois.
« Pour nous, deux choix s’imposaient : soit que Martine Ouellet démissionnait, soit que c’est nous qui quittaient », avaient mentionné les sept politiciens en conférence de presse.
Les sept députés démissionnaires avaient reproché à la chef Martine Ouellet le climat de travail au sein du Bloc et le manque de consultation de la chef.
En juin 2017, en compagnie de six autres élus démissionnaires, M. Ste-Marie avait déclaré que «Notre lien de confiance envers Martine [Ouellet] est affecté, et ça va prendre bien du travail pour le réparer».
On reprochait à Martine Ouellet de ne pas consulter les députés. À l’opposé, la chef estimait que ceux-ci refusaient de reconnaître sa légitimité.