Originaire de Joliette, Francis Leblanc est étudiant à la maîtrise en recherche-création littéraire à l’UQTR. Féru de fantasy et d’écriture, son expérience au deuxième cycle lui permet d’allier ses passions à ses études.
Ayant d’abord complété un baccalauréat en études littéraires à l’UQTR, Francis se dirige par la suite à l’UQÀM pour débuter une maîtrise en recherche littéraire. Réalisant que cela ne le comble pas complètement, il met de côté la maîtrise afin de s’inscrire au microprogramme de deuxième cycle en pédagogie au collégial offert à l’université montréalaise. Deux diplômes universitaires en poche, il revient finalement à l’UQTR pour effectuer une maîtrise en études littéraires, plus précisément en recherche-création littéraire.
La littérature populaire
En complétant son Projet de recherche appliquée (PRA) au baccalauréat, Francis s’intéresse au genre de la fantasy. Il se demande, à l’époque, pourquoi les concepts du bien et du mal y étaient presque toujours inclus. C’est ainsi que l’étudiant développe son intérêt de recherche pour les luttes manichéennes dans les œuvres de fantasy.
Dans les romans Amos Daragon, auxquels il s’intéresse dans son mémoire, il y a, selon Francis, non seulement le combat entre le bien et le mal, mais une subversion de celui-ci. «Il y a une critique du manichéisme, une subversion et un éclatement complet des codes», nous dit-il. Pour ce qui est de la littérature populaire, Francis avance qu’en tant que chercheur, ce qu’il apprécie de ce type de littérature, c’est que «c’est un grand révélateur de notre société parce que c’est ce que la majorité des gens choisissent de lire».
La recherche-création
Avouant être très heureux d’étudier à l’UQTR en raison de la grande liberté académique offerte par l’établissement, Francis avance avoir presque terminé sa recherche. Or, la deuxième partie de sa démarche, soit celle qui implique la création d’une œuvre littéraire, en est à ses balbutiements. À ce sujet, l’étudiant mentionne qu’il réserve ses temps libres à l’écriture de la partie création de sa maîtrise. Pour lui, c’est une expérience hyper agréable. [NDLR: Dans les quelques semaines qu’ont prise la rédaction de ce portrait, Francis a presque terminé le premier jet de ses quelque 60 pages du volet création de son mémoire.]
Un récit étonnant
Dans la deuxième partie de son mémoire, Francis compose une histoire de fantasy aux allures clownesques. Cette histoire se déroule dans une Trois-Rivières post-apocalyptique où la ville a été envahie par une race extraterrestre appelée les Clowns. Les Clowns, aliens possédant des pouvoirs surnaturels, transforment des mondes en parc d’attractions géants et utilisent ces derniers comme source d’inspiration créative. En effet, le narrateur de l’histoire de Francis est un clown qui écrit un roman feuilleton sur ce qui se passe dans la ville de Trois-Rivières, roman qu’il fera lire à ses confrères clowns.
Cette création met en scène plusieurs histoires en parallèle: celle du narrateur, mais aussi celle d’autres clowns qui décrivent les péripéties simultanées des autres parcs d’attractions. Ce texte, récit hallucinant, est un lieu de grande liberté créative pour l’étudiant: que ce soit à travers des jeux stylistiques et langagiers ou à travers les aventures surprenantes des personnages, il est certain que l’un des buts de Francis avec ce récit est d’expérimenter avec les principes du manichéisme. La guerre entre l’ordre et le chaos se déroule autant dans le récit que dans l’écriture de Francis.