Le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, était présent au dévoilement d’une vaste étude cumulant une série d’analyses régionales et réalisée par le Groupe Performance Stratégique inc., sur la maximisation du potentiel de la forêt québécoise et présentée par Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Mario Simard, porte-parole du parti en matière de Ressources naturelles. Cette maximisation est susceptible de créer plus de 16 000 nouveaux emplois au Québec dans le cadre d’une relance verte.
« Il n’y a pas plus vert que la forêt québécoise et il n’y a pas plus fier que le Bloc Québécois de la promouvoir. Nous avons répété qu’il est possible de créer davantage de richesse à partir des ressources, de l’énergie et de l’expertise québécoise, tout en favorisant un modèle économique durable. Et la forêt en est peut-être le plus bel exemple », a déclaré Yves-François Blanchet.
Pour la région de Lanaudière, on estime un potentiel global de création d’emplois directs de 528, soit une hausse de 50 % d’ici 2031. « Nos forêts sont remplies d’un potentiel qu’il faut maximiser. Contrairement au pétrole, le bois est une ressource propre et renouvelable, qui offre des possibilités économiques importantes pour nos régions et qu’on ne peut négliger », affirme Yves Perron. Selon lui, « si Ottawa veut être du bon côté de la lutte aux changements climatiques, il se doit de soutenir le potentiel énergétique et écologique de nos forêts. C’est un devoir et une promesse envers nos futures générations. »
Le parti s’appuie sur un ensemble combiné d’études révélant que l’optimisation de l’exploitation de la forêt permettrait de créer plus de 16 000 emplois au Québec d’ici 2031, soit 27 % de plus qu’aujourd’hui, tout en comblant entre 20 % et 30 % des objectifs du Québec de réduction des gaz à effet de serre, jusqu’à 7,7 millions de tonnes de moins chaque année.
« Pourtant, Ottawa n’investit que 71 millions $ dans la forêt québécoise. « En comparaison, de 2017 à 2020, le fédéral a investi 24 milliards $ dans les hydrocarbures. La relance post-COVID doit être l’occasion d’enfin amorcer la transition de notre économie de manière à répondre aux défis de la crise climatique », a fait valoir M. Simard.
Le Bloc Québécois fait huit propositions au gouvernement fédéral :
- Mettre en œuvre une politique d’approvisionnement public qui favorise l’utilisation des produits du bois, notamment en établissant l’empreinte carbone comme critère d’octroi des contrats;
- Accroître les budgets de recherche fondamentale et développement attribués à la filière forestière, notamment en matière de bioproduits, de construction et de pratiques forestières durables;
- Soutenir l’émergence de nouveaux produits à forts potentiels issus de la forêt comme les bioplastiques, les produits biochimiques et les biocarburants;
- Développer une chaîne de valeur au Canada pour transformer davantage les ressources forestières en bioproduits au niveau de la seconde et troisième transformation;
- Soutenir la diversification des marchés d’exportations de nos produits forestiers et s’assurer que les programmes d’aide bénéficient équitablement à toutes les provinces et au Québec;
- Rendre plus flexibles les programmes fédéraux déjà existants, notamment pour permettre aux plus petits joueurs d’avoir accès à du financement;
- Identifier les moyens d’accroître la productivité de la croissance annuelle des forêts du Québec;
- Que le gouvernement fédéral profite de l’arrivée de la nouvelle administration à la Maison-Blanche afin d’obtenir une pleine exemption de tout tarif sur les exportations de bois d’œuvre québécois à destination des États-Unis.
Le caucus des députés du Bloc Québécois issu des neuf régions avec coupes majeures en forêt publique fera la promotion de ce plan dans le cadre d’une tournée sur l’avenir de la forêt. Le député Yves Perron affirme qu’il s’assurera que ces propositions résonnent à Ottawa.