Lundi 15 août en matinée, les lockoutés de la cimenterie Ash Grove du Groupe CRH ont reçu une visite impromptue sur leur ligne de piquetage installée sur la route 158 à Joliette. Il s’agissait de Flavie Trudel, candidate de Québec Solidaire dans Joliette, accompagnée de deux syndicalistes à la retraite, France Desjardins et Jean Paul Pelletier.
Il y avait sur place une douzaine de lockoutés toujours très motivés après plus d’un an de lockout. Parmi les personnes présentes, il y avait Serge Cardin, vice-président du syndicat local 177 Unifor, Josée Paquette, vice-présidente bureaux, Martin Roy, trésorier, ainsi que Samuel Deschênes, 2e trésorier.
La rencontre a été l’occasion d’échanges assez élaborés sur l’origine du conflit. Le lockout a été décrété par l’employeur il y a plus d’un an, avant même l’échéance de la convention collective. La présence de «travailleurs de remplacement» qu’on appelle en langage commun des «briseurs de grève» ou des «scabs» n’a fait qu’envenimer le conflit. Un juge du Tribunal administratif du travail a statué que l’employeur a effectivement contrevenu au Code du travail. Mais l’employeur porte cette décision en appel, ce qui lui permet de prolonger le conflit.
Flavie Trudel n’a pas manqué de souligner que son parti, Québec solidaire, milite pour une modernisation de la loi anti-scabs face aux réalités nouvelles, comme le télétravail. Les lockoutés et lockoutées étaient parfaitement informés de ce fait puisqu’ils étaient présents à l’Assemblée nationale du Québec lors du dépôt par le député Alexandre Leduc de Québec solidaire, d’un projet de loi en ce sens. « Je vous assure que Québec Solidaire ne lâchera pas le morceau. Nous continuerons d’appuyer les travailleuses et les travailleurs qui luttent pour leur droit à un rapport de force équilibré face aux employeurs.» a tenu à rappeler la candidate solidaire.»Plus d’une centaine de familles de la région subissent les contrecoups de ce lockout qui s’éternise. Personne ne peut rester indifférent. La compagnie continue de fournir du ciment de «scabs» aux entreprises de construction et aux municipalités de la région et il faut que ça cesse » a ajouté Flavie Trudel.