Vous pensez peut-être manquer de confiance en vous et d’estime de vous, les associant très souvent, croyant que c’est la même chose. Eh bien non ! Et je vais de ce pas vous en faire la démonstration : car, la confiance et l’estime sont deux choses bien différentes et vous pouvez tout à fait avoir l’une sans avoir l’autre…
Tous les problèmes des êtres humains, excluant ceux qui relèvent de la santé mentale, reposent sur le manque de confiance en soi et d’estime de soi. Développez l’une et l’autre et le monde est à vous ! La bonne nouvelle étant que la première se « muscle » et la deuxième est vraisemblablement déjà présente chez vous sans que vous n’en ayez eu conscience.
Commençons par les distinguer :
Confiance en soi = FAIRE (que suis-je capable de FAIRE ?)
Estime de soi = ÊTRE (est-ce que je SUIS quelqu’un de bien ?)
LA CONFIANCE EN SOI (FAIRE)
La confiance en soi repose sur tout ce que vous êtes capable de faire et, figurez-vous, qu’elle a deux vitesses tout dépendant de la sphère dans laquelle vous vous trouvez : professionnelle ou sociale ou privée.
Il se peut que vous ayez une grande confiance en vous dans votre vie professionnelle et très peu dans votre vie sociale ou/et privée. Ce qui arrive souvent à mes clients, c’est d’être des leaders en entreprise et pourtant des personnes terrifiées devant une belle femme ou un homme à leur goût : ils perdent tous leurs moyens. Amusant comment ils peuvent passer du panache à l’allure d’un p’tit gars ou d’une gamine en quelques secondes… Ou l’inverse : avoir une grande confiance dans la sphère des relations intimes, amicales et sociales et perdre tous moyens au niveau professionnel. Vos comportements défaillants reposent sur vos mauvaises programmations dont la définition est celle-ci : vos mauvaises programmations reposent, de votre conception jusqu’à aujourd’hui, sur les personnes négatives ou toxiques qui vous ont encadré et les événements malheureux qui vous sont arrivés et vous ont donné une mauvaise perception du monde et de vous-même.
Voici ce que cela donne sur le plan pratique : si votre famille (ou d’autres) vous a toujours dénigré, détruisant votre confiance en vous au lieu de la favoriser, vous aurez « acheté » que vous êtes un bon à rien ou une idiote. Donc, vous en concluez que vous n’êtes pas aimable puisque vos propres parents ne vous ont pas aimé. Alors, une fois adulte, vous essaierez de forcer quelqu’un d’autre à aimer une personne que vous n’aimez pas : vous ! Et vous ne croirez jamais qu’elle vous aime même si elle le clame sur tous les toits et tous les tons. Votre confiance en vous sur le plan personnel gravitera entre 1 (le zéro n’existe pas : personne ne peut avoir 0 confiance en lui/elle) et 5 sur l’échelle de 1 à 10 (10 étant le maximum).
Par ailleurs, imaginons que vous ayez obtenu de bonnes notes à l’école et que même si vos parents restaient insensibles à vos bons résultats, les profs, eux, vous valorisaient et les autres élèves vous respectaient : votre confiance démarre sous de bons auspices et elle va continuer à se développer au fur et à mesure de vos diplômes. Entrer dans la vie active sera également un succès puisque vous connaissez votre valeur et vous deviendrez un leader.
Voilà pourquoi votre confiance flirtera avec le 10 (sur une échelle de 1 à 10) dans votre vie professionnelle, mais dégringolera à 1, 2, 3, 4 ou 5 dans votre vie privée.
Je vous le rappelle souvent dans mes livres et chroniques et il est important de vous souvenir de ce processus :
L’expérience entraîne la confiance qui entraîne les victoires qui entraînent l’expérience qui entraîne la confiance qui entraîne les victoires… et ainsi de suite !
Vous forgez votre expérience et votre confiance en empilant les victoires. À l’inverse, empilant les échecs, vous effilochez le peu de confiance que vous avez pu réunir.
À ce stade de la chronique, pouvez-vous évaluer votre confiance en vous, sur une échelle de 1 à 10 dans (entourez le bon chiffre) :
Votre vie privée : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Votre vie sociale : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Votre vie professionnelle : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Vous constatez peut-être qu’elle n’est pas au même niveau dans ces trois sphères ou encore qu’il y a un grand écart entre elles…
Si vous avez confiance en vous dans l’un des domaines, alors vous êtes capable d’avoir confiance en vous dans les deux : c’est juste vous qui ne le croyez pas ! Si vous êtes un cheval de course dans une sphère, vous êtes capable de l’être dans l’autre. On ne peut pas faire d’un âne un cheval de course, mais si vous avez démontré être un cheval de course dans l’un des domaines, alors vous le pouvez partout. C’est juste vous qui ne le croyez pas…
Il faut également se méfier des imitations : certains vous feront croire qu’ils ont une grande confiance en eux, alors que c’est faux, ils sont « morts de trouille » à l’intérieur. Quand d’autres sont habités par le syndrome de l’imposteur ou usurpateur parce qu’ils réussissent tout trop facilement et pensent ne pas mériter leur succès. Pour que ça ait de la valeur, croient-ils, il faut que ce soit dur et souffrant.
L’ESTIME DE SOI (ÊTRE)
L’estime repose sur ce que vous pensez de vous : êtes-vous quelqu’un de bien ? Qu’est-ce que cela signifie « être quelqu’un de bien » ? Vous connaissez ma passion pour le sens des mots et à l’origine, on disait « un homme de bien » : « Homme d’une véritable vertu dont la conduite est conforme à la morale ». Appliqué à notre temps, cela signifie respecter de belles valeurs qui nous ont été inculquées par nos parents (ou autres) et reposant sur le bien.
Alors, je vous pose la question sachant que cette fois-ci, il n’y a pas d’échelle (de 1 à 10), mais le choix entre : 0 ou 10.
10 : je suis quelqu’un de bien respectant de belles valeurs
0 : je ne suis pas quelqu’un de bien puisque je ne respecte rien ni personne
Les valeurs sont de bonnes programmations qui nous ont été inculquées depuis notre naissance et dont nous ne pouvons nous départir : bien éduqué, vous ne serez jamais capable de voler, de mentir, de tuer, de faire tuer, de violer, d’escroquer et bien d’autres méfaits que la morale réprouve. Et si jamais vous vous rendez jusque-là, ce sera avec une IMMENSE culpabilité. Bien sûr, nous avons tous plus ou moins dérapé, à un moment donné, poussé dans les comportements extrêmes à cause de l’enfant intérieur terrifié qui nous a jetés dans des addictions ou/et des gestes déplacés.
Si vous vous retrouvez pour la première fois en prison, contrevenant à la loi, et si vous êtes imprégné de belles valeurs malgré votre forfait, vous réaliserez bien vite que ce n’est pas votre environnement et vous n’y retournerez jamais. Alors que celui ou celle qui ne respecte rien y fera plusieurs séjours prolongés. Mes clients adultères ont tendance à penser qu’ils sont à zéro parce qu’ils trompent leur partenaire. Ce qui est faux puisqu’ils viennent me voir justement pour ne plus le faire. C’est donc qu’ils ont de belles valeurs et ont parfaitement conscience qu’ils les piétinent. Et pour les piétiner, il faut en avoir, vous en conviendrez !
Alors, si je vous pose la question : vous êtes à 0 ou à 10 ?
Peut-être vous demandez-vous comment il est possible d’être à 10 au niveau de confiance tant sur le plan professionnel que personnel et n’avoir aucune estime de soi ?
Mon exemple préféré : prenez un tueur de la mafia qui a une grande confiance en lui pour assumer les tâches que ses « supérieurs » lui assignent. Il peut également avoir du succès auprès des femmes. Donc, confiance à 10 au niveau pro et perso. Cependant, élevé dans la religion catholique, il sait que ce n’est pas bien de tuer, voler, escroquer, etc. Alors, il va voir le curé pour se faire absoudre de ses péchés. Il ne dira jamais qu’il est quelqu’un de bien, mais essaiera juste de sauver sa peau au jugement dernier. Côté estime : 0.
Vous voilà maintenant capable de distinguer la confiance de l’estime et vous aurez évalué l’une et l’autre au cours de cette chronique. J’espère que vous êtes satisfait(e) du résultat. Et si vous sentez que votre confiance a besoin d’être « boostée », ça vaut le coup de vous prendre en main en vous rappelant qu’une fois que vous êtes confiant, le monde vous appartient.
Et souvenez-vous qu’il faut de la confiance en soi pour construire son propre bonheur et une belle estime de soi pour penser le mériter.
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Pascale Piquet, la spécialiste de la dépendance affective… et du bonheur !