Farah Alibay fait un retour émotif et rempli de bonheur dans son patelin natal

photo Daniel Chamberland

La Chambre de Commerce du Grand Joliette recevait lors d’un dîner hors-série, le 25 octobre dernier, Farah Alibay, ingénieure en aérospatial à la NASA et qui est originaire de Joliette.

Elle a raconté son parcours depuis son enfance alors qu’elle demeurait sur la rue Louis-Vadeboncoeur à Saint-Charles-Borromée, elle a aussi fréquenté les écoles primaires Sainte-Marie et Christ-Roi, avant d’entreprendre ses études secondaires à l’Académie Antoine-Manseau. Étant née en 1989, elle a grandi dans l’univers de Star Trek, Star Wars et a toujours été passionné par les étoiles et les galaxies. Elle a aussi affirmé, qu’au départ, elle ne croyait pas avoir une place dans ce milieu mais en voyant une femme comme Julie Payette s’accomplir, elle a commencé à y croire.

À l’âge de 14 ans, sa famille déménage à Manchester, en Angleterre, en raison de l’emploi de son père, qui travaillait pour la Scott Paper Company. C’est ainsi qu’elle débutera plus tard des études à l’université de Cambridge, où elle a complété un baccalauréat ainsi qu’une maîtrise en ingénierie et technologie spatiale en 2010.

Lors du dîner, elle a littéralement conquis l’auditoire des gens d’affaires avec sa façon de vulgariser les termes scientifiques et de par son humour. Elle a donné des nouvelles de Persévérance, ce robot dont elle fait partie de l’équipe de pilotage et qui a atterri sur la planète Mars en février dernier. «Persévérance c’est comme une mini-cooper sur six roues et 7 pieds de haut et qui pèse une tonne» a t-elle imagé. Elle a aussi indiqué que la présente mission de Persévérance va durer trois ans mais qu’elle se poursuivra assurément par la suite car du travail restera à faire.

Elle a répondu aux différentes questions de l’auditoire avec beaucoup de précision, donnant différents détails sur plusieurs aspects de son travail.

Visite dans des écoles

La députée provinciale de la circonscription de Joliette, Véronique Hivon, lui a rendu un bel hommage et lui a remise la médaille de L’Assemblée Nationale. 

En matinée, elle a rendu visite aux enfants de deux écoles primaires qu’elle a fréquentées dans son enfance alors que en après-midi, elle a rencontré les jeunes de l’Académie Antoine-Manseau et la polyvalente Thérèse-Martin. Ces rencontres ont été très intéressantes, les enfants avaient beaucoup de questions à poser à l’ingénieure de la NSA. Plus tard, elle a aussi été invitée à signer le livre d’Or de la ville de Joliette en présence du maire Pierre-Luc Bellerose et quelques membres du conseil municipal.

En point de presse avec les médias, après la conférence, Mme Alibay a bien voulu revenir sur certains sujets abordés durant la conférence. Sur les coûts que peut représenter les missions scientifiques de la NASA, elle précise que le budget total de la NASA est de moins d’ un pour cent du budget total du gouvernement américain.

Quant à ses origines, elle a souligné que son coeur est toujours à Joliette.« J’ai encore mon accent joliettain. J’ai vécu de belles années ici, c’est un temps qui a marqué ma vie et je suis très fier d’être québécoise même si je me promène un peu partout dans le monde» a indiqué en riant Mme Alibay.

Elle a aussi mentionné que c’était important pour elle de revenir dans son patelin afin de partager ses expériences de vie. « Ça me fait chaud au coeur de savoir que les gens de mon patelin ont suivi mon parcours. Le jour de l’amerrissage de Persévérance, j’ai senti la fierté des gens qui se disaient il y a une québécoise qui travaille à la NASA.

Pour l’avenir, la joliettaine aimerait accéder à un poste de chef de projet, ce qui lui permettrait de toucher à différentes explorations spatiales. Quant à son rêve de devenir astronaute, elle mentionne que c’est un rêve de jeunesse pour lequel elle va continuer à travailler.