DPJ : hausse de 11% du nombre de signalements traités dans Lanaudière

Photo courtoisie. Marie-Noëlle Granger, directrice adjointe de la protection de la jeunesse et Sylvie Lacoursière, directrice de la protection de la jeunesse/directrice provinciale.

La Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ) de Lanaudière a procédé, le 23 septembre, au bilan annuel de ses activités pour l’année 2019-2020, se terminant le 31 mars dernier.

La région de Lanaudière a connu, l’an dernier, une hausse de 11% du nombre de signalements traités avec 9 831.

Pour le nord de Lanaudière, c’est dans la MRC de Joliette qu’on compte le plus grand nombre de signalements traités avec 1 526, comparativement à 1 495 pour Montcalm. Il y a eu 1100 signalements traités pour la Matawinie ainsi que 1000 dans d’Autray.

« Nous avons dû faire face à notre lot de défis, notamment, vers la fin de l’année 2019, à l’amorce de la pandémie de COVID-19, nous avons dû rapidement adapter leur offre de services et leurs pratiques pour continuer de répondre aux besoins des enfants, des jeunes et de leur famille », a déclaré en conférence de presse virtuelle, le 23 septembre, Sylvie Lacoursière, directrice de la protection de la jeunesse/directrice provinciale pour Lanaudière. Du 1er avril au 30 juin dernier, le nombre de signalements a connu une baisse de 25,6%.

La DPJ de Lanaudière a retenu 35,6% des 9 831 signalements soit 3 501. De ce nombre, 1 761 étaient des enfants âgés entre 6 et 12 ans alors que 2 559 pour le même groupe d’âge du côté des signalements non retenus.

Selon les données obtenues par Info Lanaudière présentée lord du bilan des directeurs de la protection de la jeunesse/directeurs provinciaux, 1 375 étaient pour des abus physiques (39,5%), 598 pour de la négligence (17,1%), 417 pour des mauvais traitements psychologiques (11,9%) alors 298 étaient pour des abus sexuels (8,5%).  46,9% des enfants pris en charge par la DPJ de Lanaudière sont demeurés dans leur milieu familial.

« Depuis cinq ans, le nombre  de signalements a plus que doublé passant de 4 000 à 9 831. C’est difficile de dire si cette tendance à la hausse va se poursuivre. Par contre, la dernière année aura été charnière dans l’histoire de la protection de la jeunesse au Québec avec de nombreux drames familiaux et la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse », a souligné Mme Lacoursière.

Par ailleurs, on constate que le nombre d’adoption d’enfant québécois et les situations d’adoption dans lesquelles les DPJ sont impliqués ont connu une baisse en 2019.

« Nous avons poursuivi nos travaux de concertation et ses partenariats notamment avec les milieux scolaires et de garde, les services policiers, les directions intra-CISSS (DI-TSA-DP/Santé mentale/Direction programme jeunesse), via des séances de sensibilisation et une tournée des organismes communautaires », a pour sa part mentionné Marie-Noëlle Granger, directrice adjointe de la protection de la jeunesse pour Lanaudière

Statistiques provinciales 2019-2020 :

118 316 signalements traités au Québec, une hausse de 12 % par rapport à l’an dernier.

36,8 % signalements retenus.

324 situations d’enfants signalés par jour, soit 35 situations de plus que l’an dernier chaque jour.

64,7 % des enfants dont la situation est prise en charge par les DPJ sont demeurés dans leur milieu familial ou chez des tiers significatifs.

9 041 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), ce qui représente une diminution de 8,5 % par rapport à l’an dernier.  Pour Lanaudière, 571 adolescents ont bénéficié de ces services