Dosssier d’Hadj Brahim Deramchi : toujours pas de date pour le deuxième procès

Photo courtoisie

Plus de 18 mois après que la Cour d’appel du Québec ait ordonné un nouveau procès pour un présumé pédophile, aucune date pour le début de l’audition des témoins n’a encore été fixée.

Le dossier d’Hadj Brahim Deramchi 44 ans, de Montréal, est revenu brièvement au palais de justice de Joliette, mercredi matin.

L’accusé a confirmé au juge Michel Belhumeur qu’il serait désormais représenté par Me Julien Hudon-Lespérance. Ce dernier a aussi eu le mandat de déposer une requête en Cour supérieure pour que le procès soit devant juge et jury.

Le magistrat a précisé qu’une telle requête serait difficile à faire puisque le dossier avait été ré-opté en cour du Québec. La cause a été reportée au 23 novembre prochain, le temps de clarifier la situation.

Depuis le début de procédures, plusieurs procureurs se sont succédé. Lors de l’audience, le juge a maintes fois suggéré à M. Deramchi à réfléchir sur la possibilité de régler le dossier en plaidant coupable à certains chefs, compte tenu de la détention préventive (près de six ans) mais l’accusé a continué de nier l’entièreté des gestes qui lui sont reprochés.

Maintenant âgé de 44 ans, l’accusé fait face à un total de 23 chefs soit de leurre, d’avoir rendu accessible du matériel sexuellement explicite, de production de pornographie juvénile, de contacts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels, d’agressions sexuelles, de trafic de cannabis et de bris de promesse. Il aurait fait six victimes.

Si un procès devait avoir lieu, la Couronne prévoit qu’il pourrait durer au moins cinq semaines. M. Deramchi, quant à lui, veut faire appeler une vingtaine de personnes, pour sa défense, à la barre des témoins.

Les faits reprochés à l’accusé se seraient déroulés entre le 1er octobre 2014 et le 22 septembre 2016 à Joliette et à Montréal. Il y aura six victimes, qui était alors âgées entre 9 et 14 ans, il communiquait avec celles-ci au moyen de réseaux sociaux notamment Facebook. L’accusé utilisait plusieurs pseudonymes pour communiquer avec les victimes.

Au terme d’un premier procès, qui s’est déroulé devant le juge Normand Bonin, Hadj Brahim Deramchi avait été condamné à une peine globale de neuf ans d’incarcération, en décembre 2019.

L’accusé avait cependant porté le verdict en appel affirmant qu’il avait été privé de la possibilité d’être représenté par l’avocat de son choix et de présenter une défense pleine et entière.

La Cour d’appel du Québec avait ordonné un nouveau procès le 4 février 2021. Hadj Brahim Deramchi est détenu depuis le 23 septembre 2016.