Une citoyenne de Joliette en a assez de marcher sur des trottoirs mal déneigés et glissants en hiver et dépose une pétition à la Ville.
Agnès Léveillé, résidente du secteur Christ Roy à Joliette, marche 30 à 60 minutes chaque jour pour faire ses courses au centre-ville, aller à la bibliothèque, aller à la messe, voir ses amies, etc. Mais cette septuagénaire appréhende encore une fois cette année l’arrivée de l’hiver puisque cela signifie qu’elle aura bientôt à composer avec des trottoirs qu’elle qualifie de « courses à obstacles. »
« Il faut marcher dans la rue aux coins ou à la queue leu-leu parce qu’il n’y a qu’une petite quantité de sable épandue ou que le chemin est trop étroit… », constate-t-elle. Elle a téléphoné à quelques reprises au service des travaux publics pour les aviser de son insatisfaction quant à la qualité de l’entretien hivernal des trottoirs, elle leur a notamment signifié sa déception quant au fait que le viaduc Saint-Anne était autrefois déneigé des deux côtés, alors qu’un seul trottoir est accessible maintenant. Après ces plaintes, elle a parfois observé de légères améliorations, mais rien de significatif : selon elle, il demeure périlleux de se déplacer à pied. C’est pourquoi elle a initié une pétition, notamment appuyée par le regroupement Lanaudoises et Lanaudois pour la mobilité durable, afin de mesurer l’insatisfaction de ses concitoyens et concitoyennes. « En peu de temps, malgré la pandémie et le fait que le véritable hiver n’est pas encore commencé, nous avons recueilli plus de 200 noms », affirme-t-elle.
On peut lire parmi les commentaires laissés par les citoyens et citoyennes que madame Léveillé n’est pas seule à vivre des frustrations par rapport à cette situation. « Je signe parce que ce n’est pas normal d’être obligé de se surveiller chaque fois qu’on sort, même avec des crampons… », écrit Elaine Grondin, « c’est une situation déplorable qui perdure depuis 4 à 5 ans », ajoute Chantal Emard. Philippe Beaudry, pour sa part, souligne que « les citoyens de Joliette paient des compagnies pour entretenir les trottoirs, ils doivent recevoir les services! Comment peut-on limiter l’utilisation de l’auto si ce n’est pas agréable ni sécuritaire de marcher ? »
Madame Léveillé demande que le conseil municipal de Joliette exige un travail de qualité de la part des déneigeurs, qui sont des sous-traitants, et assure une surveillance constante pour éviter le relâchement. Pour elle, c’est une question de sécurité minimale, mais c’est aussi une façon pour la Ville d’encourager la marche, ce qui favorise la santé et participe à la préservation de l’environnement. « C’est possible d’avoir des trottoirs sécuritaires, nos élus n’ont qu’à se tourner vers la municipalité de Saint-Charles-Borromée pour le constater. Pourquoi ne pourraient-ils pas imposer les mêmes standards au bénéfice leurs propres citoyens et citoyennes ? », conclut-elle.