Le ministre de la Justice et procureur général du Québec, M. Simon Jolin-Barrette, annonce le déploiement d’une aide financière d’urgence (AFU) pour les personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale dans les régions de Lanaudière et des Laurentides.
Le fonctionnement de l’aide financière d’urgence
Le nouveau service sera administré par les organismes SOS violence conjugale et Info-aide violence sexuelle, en fonction de la nature de la violence subie. Les intervenants de première ligne comme les policiers, les maisons d’hébergement ou les centres d’aide aux victimes pourront contacter les administrateurs de l’AFU 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Pour éviter à la personne victime de devoir répéter son histoire à plusieurs reprises, ce sont les administrateurs de l’AFU qui communiqueront avec les fournisseurs de services pour répondre aux besoins de la personne victime. Plusieurs dépenses pourront être couvertes, notamment les frais de transport et d’hébergement ainsi que les frais de subsistance de la personne victime et des personnes à sa charge.
L’aide financière d’urgence a été implantée dans les régions de Laval et de la Montérégie en octobre dernier. Elle sera mise en œuvre partout au Québec dans la prochaine année.
« Il peut être compliqué et difficile pour les personnes victimes de quitter un milieu de vie dangereux. Avec l’aide financière d’urgence, nous nous assurons que l’aspect financier et logistique ne représente pas une barrière. La prise en charge immédiate des besoins essentiels par le programme permettra d’offrir une porte de sortie simple, rapide et surtout sécuritaire à ceux et celles qui vivent de la violence sexuelle ou conjugale », a déclaré, par voie de communiqué, le ministre Jolin-Barrette.
« Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les personnes victimes de violence sexuelle, de violence conjugale et d’exploitation sexuelle, qui sont le plus souvent des femmes. Elles pourront désormais quitter plus facilement un milieu nocif. Les organismes responsables de l’aide financière d’urgence pourront par ailleurs guider les personnes victimes vers d’autres ressources appropriées pour qu’elles puissent obtenir de l’aide à plus long terme », a ajouté Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine.
« C’est très rassurant pour notre région de savoir que l’aide financière d’urgence est maintenant accessible. Il s’agit d’une mesure concrète, qui permettra aux personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale d’obtenir le soutien financier nécessaire pour quitter un environnement dangereux ». a précisé Caroline Proulx, ministre responsable de la région de Lanaudière et députée de Berthier.
« Je suis convaincue que l’aide financière d’urgence apportera une amélioration réelle aux personnes victimes. Ce programme pourrait contribuer à sauver des vies. Je tiens à remercier tous ceux et celles qui prennent part de près ou de loin au déploiement de ce programme », a conclu Nadine Girault, ministre responsable de la région des Laurentides et députée de Bertrand.
Faits saillants
- L’implantation de l’aide financière d’urgence répond aux recommandations du rapport Rebâtir la confiance, déposé en décembre 2020 par le Comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale. Elle fait également suite au Plan d’action spécifique pour prévenir les situations de violence conjugale à haut risque de dangerosité et accroître la sécurité des victimes 2020-2025.
- Ce programme est pérennisé grâce à la Loi visant à aider les personnes victimes d’infractions criminelles et à favoriser leur rétablissement, soit la réforme de l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC), entrée en vigueur le 13 octobre 2021.