Le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, ainsi que l’ensemble des députés du Bloc Québécois se réjouissent de la décision de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant les droits appliqués par les États-Unis aux importations de bois d’œuvre résineux canadien.
« Tout le monde savait que les pratiques forestières québécoises ne contrevenaient en rien aux règles de commerce. Le gouvernement fédéral voit l’OMC lui sauver la face alors qu’il a négocié un nouvel accord commercial sans même s’être assuré de libérer le bois canadien et québécois de ce fardeau malveillant », soutient Yves-François Blanchet.
En effet, depuis plusieurs années, l’industrie américaine se dit victime d’une concurrence déloyale de la part de l’industrie du bois d’œuvre canadien. Ainsi, en 2017, le Département du commerce des États-Unis (DOC) a ordonné l’imposition de droits compensateurs et antidumping pouvant atteindre un taux moyen de 20,23 % sur le bois d’œuvre canadien. La décision de l’OMC vient donc invalider l’imposition de ces tarifs.
Selon le Bloc Québécois, la décision de l’OMC confirme que les sommes retenues en fiducie aux États-Unis sont, en fait, un actif appartenant aux compagnies forestières canadiennes.
« La décision de l’OMC est une excellente nouvelle pour l’industrie forestière au Québec. Cette victoire est une véritable bouffée d’air frais! Le Québec doit recevoir sa juste part des montants au prorata des exportations, notamment pour permettre de sécuriser des milliers de travailleurs », se réjouit Yves Perron.
Ces montants pourraient également servir de levier pour revitaliser l’industrie forestière.
« Actuellement, les programmes fédéraux ne visent que les entreprises en difficultés financières. En utilisant cet actif comme garantie, le fédéral devrait mettre en place un ambitieux programme d’accès aux liquidités pour les compagnies forestières », propose le député Yves Perron.
Le Bloc Québécois espère tout de même que le gouvernement fédéral ne conviendra pas d’une entente à rabais avec le gouvernement américain. « En 2006, Ottawa a plié devant les États- Unis en acceptant de réduire sa réclamation d’un milliard de dollars. C’est de l’argent qu’on aurait pu récupérer. Pas question que ça coûte une fois de plus un milliard de dollars à notre industrie! », a conclu Yves Perron.