Quelques semaines après le décès obscur d’un adolescent de 17 ans, à la suite d’une intervention chirurgicale de routine, la famille de Jimmy-Lee Durocher est dans l’incompréhension totale.
« On ne comprend vraiment pas ce qui a pu se passer. On ne souhaite à aucune famille de vivre ce qu’on vit depuis la mi-janvier. Il faut à tout prix que ce genre de décès ne se reproduise plus», a lancé visiblement en colère, Ghyslain Durocher, en entrevue au Lanauweb.
Le soir du 13 janvier dernier, Jimmy-Lee, de Saint-Zénon, qui souffrait de violents maux de ventre s’est présenté à l’urgence du Centre Hospitalier de Lanaudière (CHDL). À la suite d’examens plus approfondis, le médecin à l’urgence a conclu que l’adolescent avait l’appendice.
Une intervention chirurgicale a eu lieu le lendemain soir. À sa sortie de la salle d’opération, il a été amené dans une chambre. Ayant encore un peu de douleur au ventre, le personnel hospitalier lui a administré de la morphine.
« Plusieurs minutes après l’injection de la morphine, l’appareil pour surveiller ses signes vitaux s’est arrêté trois fois. Vers 1h30 du matin, Jimmy-Lee a fait un arrêt cardio-respiratoire », a soupiré M. Durocher.
N’ayant pas de défibrillateur cardiaque à proximité, le personnel médical a tenté de réanimer l’adolescent en faisant un massage cardiaque durant 35 minutes. Il a été transféré à l’Hôpital Sacré-Cœur où sa mort cérébrale a été constatée. Il est décédé le 22 janvier.
« Mon fils pratiquait le hockey et le karaté. Il n’avait jamais été dans un hôpital de sa vie avant d’avoir ses maux de ventre. Au moins, grâce aux dons d’organes, il a pu sauver six vies.
Décès non-attendu
Afin de faire la lumière sur ce triste décès, la famille de Jimmy-Lee Durocher a mandaté le Me Jean-Pierre Ménard, un spécialiste dans les causes d’erreurs médicales.
« Manifestement ici, il y a eu un décès non-attendu. Nous allons examiner attentivement le dossier et nous prendrons une décision pour la suite des choses», a expliqué Me Ménard en entrevue au Lanauweb.
L’avocat précise que présentement, plusieurs questions demeurent sans réponse. « C’est un décès hautement questionnable. Le suivi post-opératoire a-t-il bien été fait? A-t-on donné la bonne dose de morphine? A-t-on fait un suivi des signes vitaux après lui avoir donné la morphine? On va attendre le rapport du coroner et ce que notre expert dira », a souligné Me Ménard.
Pour M. Durocher, il est clair la famille de Jimmy-Lee entend poursuivre le Centre Hospitalier de Lanaudière à la suite de son décès. De son côté, pour Me Jean-Pierre Ménard, il faudra attendre quelques mois avant d’aller de l’avant ou non dans d’éventuelles procédures judiciaires.
Une enquête a été ouverte par le Centre Intégré de Santé et de Services Sociaux du Nord de Lanaudière ainsi que du côté du coroner. «