Débat dans Berthier-Maskinongé : Des échanges animés mais dans le respect

Photo Guy Latour. Assises: Ruth Ellen Brosseau (NPD et députée sortante), Christine Poirier (Parti Libéral du Canada) et Josée Bélanger (Parti Conservateur). Debout: Yves Perron (Bloc Québécois) et Luc Massé (Parti Populaire du Canada).

Environ 90 personnes ont assisté au débat des candidats dans le comté de Berthier-Maskinongé, le 9 octobre, au club de golf de Berthier.

Ce débat, auquel participaient les candidats Josée Bélanger (Parti Conservateur), Ruth Ellen Brosseau (NPD et députée sortante), Luc Massé (Parti Populaire du Canada), Yves Perron (Bloc Québécois) et Christine Poirier (Parti Libéral du Canada), était présenté conjointement par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Berthier d’Autray (CCIBA) et le Regroupement des Gens d’Affaires de Lavaltrie (RGAL).

C’est Ruth Ellen Brosseau qui a été la première à prendre la parole. « J’ai eu l’honneur de vous représenter depuis 2011. Vous m’avez vu grandir, apprendre. Vous m’avez fait confiance. Il n’y a pas un jour que je n’ai pas travaillé fort. La présente élection est importante car il faut agir pour freiner les changements climatiques. Il faut travailler avec les villes et municipalités ainsi que les entreprises afin de faire en sorte d’avoir un meilleur développement durable », a-t-elle déclaré.

Puis, ce fût au tour de Luc Massé : « Le Parti Populaire du Canada a été créé il y a un an. Il est basé sur quatre valeurs soit la responsabilité, la liberté, le respect et l’égalité. Toutes nos politiques respectent ces valeurs. On fait de la politique autrement. On n’essaie pas de faire plaisir à tout le monde. On a choisi des politiques fortes pour l’avenir du Canada avec un gouvernement plus petit qui respecte la constitution et les payeurs de taxes », a-t-il souligné.

Josée Bélanger a expliqué pourquoi elle est candidate pour les Conservateurs dans Berthier-Maskinongé. « J’ai choisi le PC car je suis nationaliste. Je suis pour l’autonomie des provinces, pour la rigueur et non pas pour la rigidité », a-t-elle indiqué.

Christine Poirier a précisé que l’importante de l’entreprenariat. « Je connais les défis des entrepreneurs. C’est vraiment dans mon ADN de favoriser l’entreprenariat et l’exportation. Je suis très fière du bilan de notre gouvernement au cours des quatre dernières années qui travaille pour l’ensemble de la population, qui croit en l’égalité des chances, qui soutient nos aînés et l’économie », a-t-elle expliqué.

Yves Perron s’est décrit comme un gars travaillant et persévérant. « Je ne renonce pas au premier obstacle. Comme président national du Bloc Québécois, je suis un rassembleur. Le Bloc vous offre une voix du Québec, seulement du Québec, qui est toujours là pour vous, qui protège vos intérêts. Nous avons une liste d’acquis qui est quand même assez impressionnante », a-t-il fait savoir.

Bilan

Comme ce fût le cas, deux jours plus tôt, au débat des candidats dans le comté de Joliette, il a été beaucoup question d’économie, d’environnement et d’enjeux régionaux.

La députée sortante et candidate néodémocrate a été notamment interpellée par les candidates libérale et conservatrice sur son bilan des huit dernières années.

« J’ai été en mesure d’ajouter 65 millions d’investissements dans des projets locaux durant mon dernier mandat. Pour être en mesure d’amener un gouvernement à investir dans un projet dans sa circonscription, il faut être rassembleur, travailler fort et se montrer convaincant. Si les électeurs de Berthier-Maskinongé m’offrent l’opportunité de les représenter pour un troisième mandat, je compte utiliser mon réseau et mon expérience pour aller en chercher encore plus », a-t-elle déclaré.

Les candidats et les candidates ont aussi été questionnés sur les soins à domicile.  « Ce que notre parti offre, c’est un crédit d’impôt pour les aînés. On veut aussi que ceux-ci aient plus d’argent dans leurs poches. En santé, on veut injecter 1,5 milliard$ dans l’achat d’appareils IRM. On suggère aussi un rapport d’impôt unique », a expliqué Josée Bélanger.  « Il faut augmenter les transferts en santé afin de gardé nos aînés plus longtemps à la maison. On veut aussi augmenter les pensions de vieillesse. Faut prendre soin de ces gens-là », a indiqué Ruth Ellen Brosseau. « Il faut que le fédéral augmente de 6% annuellement les transferts en santé. Il faut réduire le prix des médicaments. Il faut aussi des crédits d’impôts pour les aidants naturels et ne pas augmenter la paperasse pour les aînés » a fait savoir Yves Perron. « Le Parti Libéral propose d’augmenter de 6% les transferts en santé spécifiquement pour faciliter l’accès aux soins à domicile et aux soins palliatifs. On veut continuer à augmenter les crédits d’impôts pour les proches aidants », a souligné Christine Poirier. « Pour nous, il s’agit d’un problème provincial. On veut redonner aux provinces ce qu’ils ont et arrêter de prendre leur argent. Chaque couple va recevoir 750$ de plus dans leur poches. On va aussi couper la TPS », a souligné Luc Masse.

La gestion de l’offre a été à l’origine d’un échange musclé entre le candidat du Bloc et la députée sortante néo-démocratique. Pour Yves Perron, il y a des brèches au système de la gestion de l’offre depuis 2011 « J’ai du mal à comprendre pourquoi M. Perron cherche à dire que son parti a défendu la gestion de l’offre à un moment où personne ne l’attaquait. Si la gestion de l’offre est demeurée intacte à l’époque où le Bloc Québécois avait plusieurs députés à Ottawa, c’est parce que ça ne faisait pas partie des enjeux discutés lors des négociations d’accord économique international » a précisé Ruth Ellen Brosseau.