De plus de plus de gens s’opposent aux mesures sanitaires mises de l’avant par la santé publique du Québec, notamment pour l’obligation de porter un couvre-visage dans les lieux publics ainsi que dans les écoles.
« Pour moi, c’est une accumulation de choses depuis le début de la pandémie qui a fait en sorte que j’ai voulu vérifier et valider certaines informations », a déclaré en entrevue au Lanauweb, Martin Décosse, un joliettain qui a participé à la manifestation du 8 août dernier à Montréal.
Celui ajoute que la plupart des manifestants étaient là, non pas contre le port du masque mais bien de l’obligation de le porter. « On a une liberté de penser et de juger chacun, ce qui fait en sorte que si je vais dans un CHLSD, je suis pleinement conscient qu’il y a du monde à risque et que je devrais porter le masque. Je n’ai pas besoin qu’on me le rappeler », a-t-il mentionné.
M. Décosse précise que plusieurs mesures sanitaires ont changé radicalement au fur et à mesure que la pandémie évoluait. Par exemple, le port du masque n’était pas recommandé au début. « On me conseillait de le porter à mon travail. J’avais une quantité industrielle de masques N95 à ma disposition mais personne ne le portait dans l’établissement où je travaille. C’était la même chose pour plusieurs préposés aux bénéficiaires que j’avais dans mes amis Facebook et qui travaillaient sans matériel de protection». a-t-il expliqué.
Dès le début de la pandémie, Martin Décosse a fait sa propre courbe des statistiques concernant le nombre de cas et de décès au Québec. « La peur m’a pris quand j’ai constaté qu’il y avait une augmentation de 60% quotidiennement. À ce moment-là, je portais toujours le masque. Mon niveau d’angoisse a aussi considérablement augmenté », a-t-il énuméré.
M.Décosse ne nie pas qu’il y ait une épidémie ou un virus qui touche la population à l’heure actuelle. Mais de son vivant (il a 41 ans), il n’a jamais vu des mesures aussi restrictives que maintenant.
Bien qu’il soit contre l’obligation de porter un couvre-visage dans les lieux publics, Martin Décosse se conforme aux mesures sanitaires mises de l’avant par la santé publique. « J’ai l’intelligence qu’on ne peut pas savoir si on peut infecter ou non quelqu’un », a-t-il souligné en ajoutant cependant qu’il n’en voit pas désormais la nécessité d’en porter un.
D’autres manifestations auront lieu le 15 août à Gatineau, Québec et Montréal. Martin Décosse participera à celle de Montréal.