Si les extra-terrestres existent, je comprends qu’ils n’atterrissent pas sur Terre : l’être humain, en grande majorité, a peur de ce qu’il ne connaît pas et a tendance à l’éliminer.
La différence lui fait peur, alors qu’elle est une richesse. Entre ceux qui se distinguent volontairement pour confronter les autres et ceux qui font des efforts surhumains pour être transparents, il existe une catégorie qui est différente naturellement, par essence, et qui souvent en fait les frais. En quoi pouvez-vous être suffisamment différent pour vous attirer des ennuis dans votre vie professionnelle ? Quelles en sont les répercussions ? Pourquoi le harcèlement vous tombe-t-il toujours/souvent dessus ?
La technologie évolue, mais pas l’être humain : depuis la nuit des temps, le pouvoir, l’argent et le sexe restent le fantasme ou l’objectif d’une majorité de gens, dont le but ultime est de dominer les autres. Ça ne doit pas fonctionner, car le nombre de suicides chez les vedettes riches et célèbres grandit d’année en année et je n’en ferai pas une liste pour ne pas ressembler à la rubrique nécrologique de votre journal de quartier.
Penchons-nous sur le monde du travail où règne le pouvoir pour expliquer pourquoi vous vous sentez différent dans cet environnement et pourquoi, surtout, on vous fait croire que vous êtes un vilain petit canard. L’êtes-vous vraiment ? Analysons. Pour commencer, votre différence peut prendre plusieurs formes, mais le résultat est toujours le même : vous êtes rejeté soit par l’ensemble de l’équipe, soit harcelé (sexuellement ?) par un supérieur hiérarchique qui fait de vous l’unique élément subissant ce traitement. On s’acharne donc bien sur vous, personnellement, vous mettant au banc ou au pilori.
Étudions deux cas précis dans ce qui suit.
L’équipe vous rejette
Premier cas de figure, vos collègues en ont après vous et vous ont signifié pourquoi : vous travaillez trop vite, vous êtes trop méticuleux, peut-être perfectionniste, votre enthousiasme et votre volonté de faire avancer les projets leur font de l’ombre. Ils ont pris, dans leur travail, une vitesse de croisière qu’ils comptent bien conserver et vous tapent donc sur l’épaule pour que vous ralentissiez. Mais comme ce n’est pas dans vos valeurs, bien décidé à donner votre 100 %, vous continuez à opérer à la vitesse du vent donnant l’impression que les autres font du sur-place.
Après plusieurs avertissements, vous êtes mis au ban de cette microsociété qu’est l’équipe et on vous le fait payer : plus personne ne vous parle, vos pauses sont solitaires et vous n’obtenez aucune coopération de vos collègues qui vous mettent même des bâtons dans les roues, à la première occasion. L’ambiance est polluée par la lourdeur de leur rancune qui se transforme peu à peu en haine, l’effet de meute aidant : à plusieurs, on se sent plus fort pour brimer ! Vous voilà victime de harcèlement.
Vous avez tout à gagner à trouver un autre emploi où vos qualités professionnelles seront reconnues au lieu d’être réprimées, si vous souhaitez préserver votre santé. Vous pouvez également porter plainte auprès des autorités compétentes dans l’entreprise ou demander à être muté dans un autre service. À vous de voir où sont vos intérêts.
Vous êtes dans le collimateur du supérieur hiérarchique
Deuxième cas de figure, votre supérieur hiérarchique, voire votre patron, s’acharne sur vous exclusivement.
La question que vous vous posez est : pourquoi ça tombe TOUJOURS sur moi ?
Ce n’est peut-être pas la première fois… La réponse va peut-être vous choquer : c’est vous qui provoquez ce style de comportements.
Les prédateurs s’en prennent toujours aux plus faibles en priorité et votre vulnérabilité s’inscrivant dans votre site Internet subliminal (vos auras), ils se collent à vous comme des mouches sur du papier tue-mouche. Soit parce que vous rasez les murs en soumis que vous êtes (surtout si vous êtes une femme), soit parce que vous menacez involontairement le pouvoir de celui qui est au-dessus de vous parce que plus compétent.
Dans un cas comme dans l’autre, on se fera les dents sur vous soulignant ou inventant ce que vous faites de travers, montré du doigt à la moindre occasion afin de briser la confiance (ou le peu de confiance) que vous placez en vous. L’harceleur vous mettra au pilori afin que tous se moquent de vous et si jamais vos collègues ont la moindre empathie, il se peut qu’ils ne la manifestent pas. Il n’est pas question de s’attirer les foudres du dominateur qui vous a pris pour cible. Vous serez seul face à ce dictateur qui vous plonge dans l’injustice et l’humiliation. Ou qui vous harcèle sexuellement. Si vous êtes équilibré, pas question de vous laisser faire et vous quitterez ce poste afin de mieux exploiter vos capacités dans un environnement bienveillant. Et si vous êtes en déséquilibre, le peu de confiance et d’estime dont vous disposiez vous filant entre les doigts, vous avez toutes les chances de finir en burnout.
En réparant ces deux éléments (confiance et estime), les prédateurs passeront leur chemin comprenant qu’ils se casseront les dents sur vous, à moins qu’ils soient hiérarchiquement supérieurs. Et même là, il se peut qu’ils vous laissent tranquille, courant après des proies plus faciles.
Vilain petit canard parce que trop zélé, équilibré et performant ou parce que trop soumis, vous vous retrouvez dans une situation qui vous rappelle l’enfance : la cour de récré où la faune était constituée de dominateurs imposant leur loi en vous terrifiant, dans cette jungle infantile et cruelle.
La vérité étant que vous continuez à vivre dans la garderie géante qu’est souvent le monde professionnel : dans ces corps d’adulte sont cachés de sales gamins en situation de survie, capables de faire de votre vie un enfer parce qu’ils préfèrent attaquer plutôt qu’être attaqués tellement ils sont terrifiés.
La seule façon de leur échapper, c’est de « grandir » pour leur résister !
Ou peut-être que l’on vous rejette parce que vous n’avez aucune empathie ni habileté à entrer en communication avec vos collègues de travail, préférant les écraser…
Pascale Piquet, la spécialiste de la dépendance affective et du bonheur !
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