La MRC de Joliette a connu une augmentation vertigineuse du nombre de cas de COVID-19 au cours des dernières semaines.
En effet, alors qu’il n’y a que 10 et 11 cas, dans les semaines du 13 et 20 septembre dernier, ce nombre a explosé pour 235 et 173 pour les semaines du 18 et du 25 octobre.
« Cette hausse marquée s’explique tout d’abord par deux éclosions à la Résidence Lachance et à l’école des Mésanges. Par la suite, on a vu apparaître beaucoup de cas dans les deux polyvalentes de Joliette, soit Barthélemy-Joliette et Thérèse-Martin ainsi que dans plusieurs usines », a déclaré en conférence de presse, en début d’après-midi, le 30 octobre, le Dr Richard Lessard, directeur par intérim de la santé publique.
Par contre, le nombre cas est en baisse pour la MRC des Moulins. Après avoir atteint près de 160 cas le 4 octobre dernier, il y en a eu trois fois moins au cours de la dernière avec 56.
Pour l’ensemble de la région, le nombre de cas était de 118 dans la semaine du 20 septembre pour atteindre 548 dans la semaine du 18 octobre. Après hausse de près de 40 cas, dans la MRC de l’Assomption dans la semaine du 27 septembre, la situation est relativement stable depuis cinq semaines soit entre 76 et 89 cas.
Entre le 16 et 29 octobre dernier, Joliette avait le plus grand nombre de cas déclarés avec 183, suivi par Terrebonne avec 183. Il y en 82 à Repentigny, 46 à Saint-Charles-Borromée et 31 à Saint-Paul. Il y actuellement 48 villes ou municipalités de la région qui ont au moins un cas ce qui est plus que lors de la première vague.
Autres données
Par ailleurs, la région a vu le nombre de tests effectués quotidiennement diminuer de façon marqué au cours des derniers jours passant de 2055, le 21 octobre, à 1042, le 28 octobre.
« Ça nous inquiète beaucoup. Les deux centres de tests avec rendez-vous et celui-ci sans rendez-vous n’opèrent pas à leur pleine capacité. Je lance un appel à la population pour que les gens aillent se faire tester rapidement », a mentionné le Dr Lessard. Actuellement, la transmission est communautaire et se propage partout dans la région.
« Selon moi, il y a deux raison pourquoi le nombre de tests a baissé de façon importante dans les derniers jours. Il y a quelques semaines, les gens se faisaient vraiment tester beaucoup et la capacité des laboratoires était taxée. Nous avions alors passé le message de ne pas aller se faire taxer pour rien si vous n’avez pas de symptômes. De plus, les gens se sont habitués à voir des cas positifs. Ils se disent qu’ils vont attendre de l’avoir et qu’ils verront à ce moment-là S’ils l’ont, ces gens-là ne vont pas se faire tester, car notamment, s’ils sont positifs, ils se font retirer du travail et ils ne souhaitent pas cela, pour toutes sortes de raisons surtout économiques », a élaboré M. Lessard.
D’ailleurs, un centre de dépistage sans rendez-vous ouvrira ces portes à Joliette au début de la semaine prochaine. La région a la capacité d’effectuer plus de 1500 tests quotidiens sans problème.
Au cours de la dernière semaine, le taux de positivité était de 9,7% dans la MRC de Joliette, 8,8 dans de d.’Autray, 8,2 dans Montcalm, 6,9 en Matawinie, 4,9 dans l’Assomption et 3,6 dans celle des Moulins.
Au 29 octobre, c’est la MRC de Joliette qui possédait le plus haut de cas actifs soit 547,9 pour 100 000 habitants alors que d’Autray affichait un taux de 177,5. Pour le sud, la MRC de l’Assomption avait un taux de 106,1 comparativement à 71,6 pour Les Moulins.
Pour ce qui est du nombre de cas par groupe d’âge, c’est entre 5 et 19 ans qu’il y a de plus de cas, soit 284,5 chez les 15-19 asn et 250,2 chez les 10-14 ans.
Au niveau des hospitalisations, 24 personnes sont actuellement hospitalisées à au CH de Le Gardeur, l’hôpital chargée de recevoir les cas de COVID-19. Sept personnes se trouvaient dans un état critique.
« Nous avons quelques petites éclosions qui débutent dans les CHLSD, notamment à Saint-Eusèbe à Joliette ainsi que Mcduff à Repentigny. La situation est cependant sous contrôle », a indiqué Philippe Éthier, directeur-adjoint du CISSS de Lanaudière. Dans ces deux endroits, on procède actuellement au dépistage massif des employés et des usagers.
