Le Centre St-Eusèbe de Joliette est toujours dans une situation critique après avoir été touché très durement par une éclosion majeure de COVID-19, depuis la fin du mois d’octobre.
En date du 9 novembre, on comptait 135 cas chez le personnel et les résidents. 85 usagers étaient atteints du virus et 50 chez les employés. On dénombrait sept décès. Ces chiffres devraient être revus à la hausse dans les prochaines heures.
« Le tout a débuté le 28 octobre lorsque deux employés ont été testés positifs. Ceux-ci ont été rapidement été retirés de leur travail. Par la suite, des résidents ont manifesté des symptômes dans deux unités. Des dépistages massifs ont été faits », a expliqué en conférence de presse, en après-midi, le 9 novembre, Daniel Castonguay, PDG du CISSS de Lanaudière.
En quelques jours, la situation s’est aggravée alors que le centre s’est retrouvé avec un nombre croissant d’employés et de résidents atteints par la COVID-19.
Une partie du rez-de-chaussée de l’édifice a été transformée en zone rouge temporairement et au deuxième étage. En tout, quatre unités de vie sont devenus zone rouge. Une cinquantaine de transferts ont été faits la semaine dernière. Des cas ont été recensés sur tous les étages de St-Eusèbe.
« Il y a eu effectivement une certaine période d’instabilité. En aucun temps, les usagers n’ont été privé de repas ou de médicaments à cause de cette situation », a indiqué M, Castonguay, ajoutant qu’il y a eu du délestage de personnel pour faire face à cette éclosion majeure.
Pour le PDG du CISSS, la transmission communautaire est un facteur important qui explique cette éclosion. Les salles de repas et de repos sont également deux facteurs qui expliquent la situation actuelle à St-Eusèbe. La qualité de l’air a aussi été évoquée. Les services techniques du CISSS effectuent des analyses en ce sens.
M. Castonguay souligne que la lenteur de réaction du CISSS s’explique par l‘ampleur de la situation. « C’est une éclosion qui été circonscrite dès le départ. Lorsque plusieurs cas sont apparus simultanément, il a fallu prendre plusieurs décisions rapides. Ça prendra plusieurs jours et beaucoup d’analyse pour comprendre pourquoi c’est arrivé ». a-t-il précisé.
« Les gens disent qu’ils en ont assez des mesures et de la COVID. Mais ceux-ci ne prennent pas les mesures pour se protéger. Les gens ont le contrôle de la COVID. », a pour sa part mentionné le Dr Richard Lessard, directeur par intérim de la santé publique dans Lanaudière.
Par ailleurs, le CISSS a confirmé qu’une employée, qui était quarantaine a dû retourner au travail après seulement sept jours de quarantaine. Celle-ci a été placée dans la zone COVID.