Le porte-parole du Parti Québécois en sécurité publique et député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, est partiellement rassuré par l’engagement du gouvernement de ne pas fermer de postes de police en région et à ne pas abolir la direction des crimes financiers. Bien que la CAQ recule sur le plan présenté par la SQ, il craint que la CAQ choisisse d’éponger ses échecs économiques sur le dos d’autres services en région.
« L’ironie est palpable, puisqu’un gouvernement pour lequel la sécurité des Québécois était une priorité solennelle le mois dernier, demande maintenant des compressions de 10% à la SQ, principal corps de police en région. Le Parti Québécois ne fera pas de compromis avec la sécurité des Québécois, en particulier là où la SQ est le seul corps policier », affirme le chef péquiste.
EN BREF
- Le Parti Québécois s’oppose catégoriquement au plan de compression à la SQ et surveillera les prochaines actions du gouvernement ;
- Un gouvernement péquiste ne ferait pas de compromis sur le financement de la police.
Bien que François Legault et Ian Lafrenière prétendaient que la sécurité des citoyens était une des responsabilités centrales du gouvernement, ces derniers ont tout de même demandé à la SQ des compressions budgétaires majeures.
« Tous les Québécois méritent de se sentir en sécurité et de savoir que les services policiers auxquels ils s’attendent et pour lesquels ils paient des impôts répondent à l’appel. Nous sommes fermement opposés à ces compressions qui sont directement le fait des déficits de ce gouvernement dépensier. Cet engagement à ne pas fermer de postes de police n’est que partiellement rassurant, nous surveillerons quelles seront les prochaines étapes entreprises et s’ils reviendront à la charge », tranche Joël Arseneau.
Pour le porte-parole péquiste en Sécurité publique, la réalité sur le terrain ne peut soutenir une baisse des effectifs policiers.
« On sait que les policiers sont souvent les premiers répondants et pourtant, la CAQ est passée près de supprimer des patrouilles de nuit dans plusieurs régions. Qu’arriverait-il si les patrouilleurs les plus près sont encore plus loin qu’ils ne l’étaient avant? Par ailleurs, on se questionne sur la capacité de la SQ d’intervenir rapidement à la grandeur du territoire, si elle se départit de la moitié de ses hélicoptères. Lors d’opérations de recherche, ces actifs sont primordiaux et peuvent faire la différence entre la vie et la mort », rappelle Joël Arseneau.
Questionné hier à ce sujet par le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, le premier ministre avait préféré s’en prendre aux médecins et aux syndicats.
« L’adoption de la motion aujourd’hui met noir sur blanc l’importance que l’Assemblée nationale porte à la sécurité publique en région. La CAQ ne pourra en faire abstraction », conclut Joël Arseneau.




