C’est le 24 mars prochain à Drummondville que se réuniront les représentants des municipalités qui réclament le pouvoir d’imposer des normes plus sévères pour protéger leurs sources d’eau potable.
Une centaine d’élu-e-s municipaux sont attendus afin de discuter de l’opportunité de recourir aux tribunaux si jamais le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) devait refuser d’accorder la « dérogation » aux normes provinciales établissant les faibles distances de protection des aquifères.
« Nous sommes maintenant 338 municipalités, sur l’ensemble du territoire du Québec, représentant près de 4 millions de citoyens, à réclamer le pouvoir d’imposer des distances plus sécuritaires entre nos sources d’eau potable et les éventuelles installations des sociétés gazières et pétrolières, mais le gouvernement fait la sourde oreille. Alors, on va prendre d’autres moyens », affirme Gérard Jean, maire de Lanoraie et porte-parole du Comité de pilotage de la Démarche commune des municipalités en faveur d’une dérogation au Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP), constatant, jusqu’à présent, l’absence de réponse de la ministre à la demande des municipalités.
Une rencontre de la dernière chance
Les mairesses, maires et préfet qui composent ce comité rencontreront, le 20 mars prochain, la nouvelle titulaire du MDDELCC, Isabelle Melançon, afin de tenter, une dernière fois, d’obtenir la dérogation demandée. « Nous avons fait tous les efforts pour discuter avec le ministère et démontrer le bien-fondé de notre demande, qui s’appuie sur plus de 300 pages d’expertises scientifiques que nous avons déposées », ajoute de son côté François Boulay, maire de Ristigouche-Sud-Est et secrétaire du comité.