« Mais qu’allais-je donc faire dans cette galère ? » me demandais-je, pour reprendre la phrase de Molière (revue et corrigée), dans « Les fourberies de Scapin ».
Quand je considérais les relations de couple que j’avais entretenues (c’est surtout mes conjoints qui le furent !), je restais sidérée par l’aveuglement et le côté désespéré de mes comportements. Une première relation désastreuse n’avait pas suffi pour me déshabiller financièrement et moralement, il m’en fallut une autre : je repartis pour un tour avec un partenaire pire que le précédent. Puis, un beau jour, je me suis réveillée, réalisant que chacun des couples que j’avais formés avait été un désastre, un échec cuisant et coûtant, tant au niveau de l’âme, de la santé que du porte-monnaie. Vint le temps de m’autoflageller, ne comprenant pas comment j’avais pu être aussi bête, me reprochant ma naïveté, sombrant dans les dettes, dans l’anxiété, coulant lentement sans savoir pourquoi. Je croyais pourtant être quelqu’un de bien, qu’avais-je donc pu faire au Ciel pour qu’il me punisse à ce point-là ? Comment me pardonner de m’être laissée manqué de respect, berner, tromper, trahir, humilier, détrousser, démolir et frappée sans avoir eu la capacité ni la dignité de mettre un terme à ces relations destructrices ?
Pour commencer, rassurez-vous : vous n’avez rien fait au Ciel qui n’est pas du tout responsable des situations épouvantables dans lesquelles vous vous êtes fourré. Vous êtes, inconsciemment, à l’origine de toutes les souffrances que vous vous êtes laissé infliger. Et pour vous pardonner, il faut commencer par comprendre pourquoi vous avez sauté dans tous les pièges que vous avez croisés. Personnellement, après la deuxième relation dévastatrice, je me suis posé des questions : étais-je vraiment une victime ou avais-je une responsabilité ? Il eut été bien confortable de tout mettre sur le dos des ex-conjoints, me positionnant ainsi en persécutée et leur donnant le rôle de « persécutants », mais cela ne m’aurait rien expliqué. Pas facile de réaliser que c’est vous qui les avez attirés et que ce sont vos mauvaises programmations qui vous ont mis dans ces guêpiers. Analysez tous vos échecs et vous comprendrez votre névrose : la dépendance émotive provoquée par la dépendance affective. Cette dernière est le manque de confiance et d’estime (besoin de reconnaissance, affection et protection non comblé dans l’enfance) qui vous pousse à être émotivement dépendant d’un autre être humain. Cette carence affective est tellement puissante que vous êtes prêt à prostituer vos valeurs, votre corps, votre argent, votre santé physique et mentale pour acheter l’amour que vous n’aurez, de toute façon, jamais. Et moins vous en obtenez, plus vous vous acharnez. Vous devenez « accro » à celui ou celle qui devrait vous donner, mais qui vous prend tout jusqu’à votre dignité. Ou plutôt, c’est vous qui la lui cédez… Et l’autre n’est pas plus affreux que vous répondant également aux mêmes mauvaises programmations dues à cette carence affective qui l’oblige à continuer à prendre, même quand vous n’avez plus rien à donner. L’explication à ce jeu de massacre est simplement que vous êtes deux enfants en situation de survie dans un monde d’adultes si cruel que chacun a développé une mauvaise stratégie, pour garder la tête au-dessus de cet océan de solitude qui vous terrifie.
J’ai dû comprendre seule ce qui m’était arrivé et j’en ai fait un best-seller, « Le syndrome de Tarzan » – Béliveau éditeur, qui explique par où je suis passée pour en sortir et reconquérir ma liberté. Comprendre ce qui m’était arrivé, c’était me pardonner. Je n’étais pas responsable de mes mauvaises programmations, infligées par les personnes et les événements négatifs qui m’étaient arrivés de ma conception jusqu’à ma vie d’adulte. Mais j’étais, en revanche, responsable d’en sortir pour ne plus souffrir et être heureuse ensuite. Quel soulagement quand j’ai réalisé que c’est moi que je devais changer pour attirer une autre catégorie de prétendants : travailler sur mon équilibre m’a permis d’attirer un homme équilibré. Et j’ai pardonné à cette femme qui passait d’une liane à l’autre, inconsciente de ce qui lui arrivait et qui se laissait détruire pour assouvir ce puissant besoin de reconnaissance. J’ai énormément d’affection pour elle qui n’existe plus et qui m’a conduite à m’aimer aujourd’hui. J’ai passé 14 ans à rembourser les dettes contractées pour acheter non seulement l’amour des conjoints, mais de tous ceux qui avaient besoin d’argent. Je cherchais désespérément la reconnaissance prête à payer n’importe quel prix. J’ai payé cher, certes, mais j’ai appris. Inutile de vous en vouloir pour tout l’argent que vous croyez perdu : quand on vous dit que cela vous sera rendu au centuple, ce n’est pas par ceux qui vous l’ont pris. Soyez votre meilleur ami et non votre pire ennemi : acceptez le fait que vous ne pouviez pas agir autrement et que seules la souffrance et la compréhension de ce qu’il s’est passé vous permettront de sortir de l’enfer de la dépendance affective et émotive. Reprenez le contrôle de cette vie que vous avez laissée entre les mains de vampires insatiables et assoiffés, libérez-vous de ces lianes et construisez votre bonheur.
Le secret, c’est de vous réconcilier avec vous-même et vous aimer, car c’est bien avec vous que vous passerez le reste de votre vie. Comprenez que vos mauvaises programmations vous ont piégé et que, conscient maintenant des mâchoires du piège, vous pouvez sortir de la dépendance et reconstruire confiance, estime et dignité. Et si besoin est, faites-vous aider pour vous retrouver, vous pardonner, éviter les pièges à l’avenir et vivre VOTRE vie, en toute sérénité.
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Pascale Piquet, la spécialiste de la dépendance affective et du bonheur !