Des membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de Lanaudière et du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Lanaudière – Confédération des syndicats nationaux (STT CISSS Lanaudière CSN) ont souligné l’échéance de leurs conventions collectives en participant à une action d’éclat.
Tôt ce matin, des salarié·e·s du CISSS de Lanaudière ont installé des pancartes dans divers points de service partout sur le territoire pour conscientiser la population à leur ras-le-bol des conditions de travail déplorables qui règnent au sein d’un réseau qui semble les avoir abandonné·e·s. L’objectif était également de rappeler au gouvernement du Québec que, au-delà des paroles et des promesses, les syndicats du CISSS de Lanaudière attendent toujours qu’il passe aux actes.
« François Legault dit qu’il veut un réseau de la santé plus humain. Il faudrait d’abord que le gouvernement cesse de traiter ses employé·e·s comme des numéros! La CAQ semble avoir oublié tout ce que nos membres ont enduré durant les dernières années : la montée en flèche de la détresse psychologique liée à la pandémie et la surcharge de travail, sans oublier la pénurie de personnel qu’il semble incapable de régler. On a décidé ce matin de lui rafraîchir la mémoire : on en a assez des slogans, on veut des changements! », indique Kevin Newbury, président de l’exécutif de l’APTS Lanaudière.
Au-delà de l’amélioration des conditions de travail pour ses membres, le président du STT CISSS Lanaudière CSN se dit très préoccupé par la récente annonce du ministre Dubé, qui s’apprête à mettre sur pied un nouveau projet de centralisation du réseau de santé : l’Agence Santé Québec.
« Le personnel du réseau se remettait à peine des conséquences causées par le projet de loi 10, une réforme centralisatrice des établissements de santé ayant mené à la création des CISSS et des CIUSSS, qu’il était confronté à deux dures années de pandémie. Au cours des dernières décennies, les conditions d’exercice et de travail se sont grandement détériorées et le gouvernement a enfin l’opportunité de « sauver le Réseau de la santé et des services sociaux ». Nos membres ont été malmenés par un important roulement de personnel, le manque de stabilité dans les équipes de gestion, le travail en sous-effectif, le temps supplémentaire obligatoire, le sous-financement, et j’en passe! Le renouvellement de notre convention collective est le moment idéal pour apporter de l’air à toutes les travailleuses et de rendre plus attractif le travail essentiel qu’elles font pour assurer le bon fonctionnement du réseau. Voilà que la CAQ annonce le plus important projet de centralisation jamais vu en santé et service sociaux. Ajouter l’insulte à l’injure avec une autre refonte du RSSS viendra encore davantage dévaloriser le personnel et déstabiliser une structure qui tient déjà avec « du fil et de la broche » n’est pas dans l’intérêt de la population lanaudoise. Nous avons des solutions et le ministre Dubé aurait fort intérêt à réunir tous les acteurs dans une même pièce, et à écouter son monde, son expertise sur le terrain », a conclu Simon Deschênes, président du STT CISSS Lanaudière CSN.
