Chronique d’une réforme avortée

Courtoisie

Le député fédéral de Joliette a vertement dénoncé l’abandon de la réforme du mode de scrutin par le gouvernement Trudeau. Dans sa lettre de mandat soumise à Karina Gould, le premier ministre précise à la ministre des Institutions démocratiques récemment nommée que « la modification du système électoral ne fera pas partie de (son) mandat ».

« Depuis le début, on aurait pu intituler tout le processus “Chronique d’une réforme avortée’’. L’échéancier irréaliste; le rejet d’un référendum pour laisser la population trancher; le sondage biaisé et insignifiant mis en place pour miner le travail du comité; les déclarations cyniques : le gouvernement prépare ce changement de cap depuis longtemps », a déclaré Gabriel Ste-Marie.

Le député fédéral de Joliette a vertement dénoncé l’abandon de la réforme du mode de scrutin par le gouvernement Trudeau. Dans sa lettre de mandat soumise à Karina Gould, le premier ministre précise à la ministre des Institutions démocratiques récemment nommée que « la modification du système électoral ne fera pas partie de (son) mandat ».

« En jouant au cheerleader du changement, Justin Trudeau a fait monter les attentes et aujourd’hui, il contribue à augmenter le cynisme de la population », déplore M. Ste-Marie. « J’ai fait le tour du Canada avec 11 collègues députés de tous les partis au sein d’un comité spécial sur la réforme du mode de scrutin. Le comité s’était notamment arrêté à Joliette pour entendre le point de vue de nos citoyens et citoyennes. Aujourd’hui, c’est insultant de voir que tout ceci a été vain, qu’on ignore tous ceux et celles qui se sont déplacés pour faire valoir leur opinion ».

Le premier ministre avait promis qu’il s’agirait de la dernière élection organisée selon un scrutin majoritaire uninominal à un tour. Le comité spécial de la réforme a remis un rapport majoritaire demandant au gouvernement d’adopter un mode de scrutin plus proportionnel après une vaste tournée de consultations populaires.

Rappelons que le premier ministre a semé le doute à de nombreuses reprises, notamment en octobre dernier lorsqu’il affirmait en entrevue au Devoir que les citoyens « ont maintenant un gouvernement avec lequel ils sont plus satisfaits. Et la motivation de vouloir changer le système électoral est moins percutante ».

« Justin Trudeau se comporte en monarque absolu du haut de sa majorité. Il a abandonné les milliers de citoyens qui ont cru au changement. Quelle perte de temps, d’énergie et d’argent ! Pour Justin Trudeau, seuls comptent les intérêts libéraux », a conclu Gabriel Ste-Marie.