La dernière semaine a été marquée par de nombreux débats sur la question de l’immigration. Nous prônons un positionnement raisonnable visant à accepter des immigrants en fonctions de la capacité d’accueil de la société. Il est facile pour le fédéral d’ouvrir les vannes et d’annoncer des seuils rehaussés, mais encore faut-il que nos institutions et nos services publics soient en mesure de recevoir décemment tous ces gens. Il faut entre autres penser au système scolaire, au système de santé, à nos services sociaux ainsi qu’à nos nombreux organismes communautaires qui viennent en aide aux nouveaux arrivants. Tout ceci dans le contexte où Ottawa refuse toujours de rembourser les 470 millions de dollars que Québec a dû verser afin d’accueillir dignement plus de 50% des demandeurs d’asile du Canada. Il faut être en mesure d’offrir des conditions gagnantes à tous les immigrants, c’est une question d’humanité.
C’est pour toutes ces raisons que notre journée d’opposition demandait au gouvernement de consulter le Québec, les provinces et les territoires sur leur capacité d’accueil, notamment en matière de logement, de soins de santé, d’éducation, de francisation et d’infrastructures de transport, et de déposer d’ici 100 jours, un plan de révision des cibles fédérales d’immigration afin d’assurer une immigration réussie. La motion a été adoptée hier par une majorité de députés, mais les libéraux ont voté contre. Cela laisse beaucoup de doute sur les intentions du gouvernement pour la suite des choses.
L’aide médicale pour mourir dans la dignité a aussi été abordée, puisque le gouvernement a décidé d’annoncer un report de 3 ans avant d’autoriser les demandes anticipées pour les personnes souffrant de maladie mentale dégénérative. Le Québec est prêt à accommoder les gens qui souffrent de cette situation. Pourquoi faudrait-il attendre maintenant trois ans? Nous demandons au fédéral de permettre de la flexibilité pour le Québec.
Nous avons aussi déposé un projet de loi modifiant le Code criminel afin d’interdire les discours haineux à caractère religieux. Parce qu’actuellement, la loi fédérale rend criminel tout discours haineux envers autrui, sauf lorsqu’on se cache derrière sa religion pour expliquer ses propos, ce qui est un non-sens. Si l’on veut favoriser le vivre ensemble dans nos communautés, impossible de passer à côté de cette question.
À la semaine prochaine,
Yves Perron, votre député