Le porte-parole en matière de Finances, Jean-Denis Garon, a fait part aujourd’hui des demandes du Bloc Québécois en prévision du budget que le gouvernement Carney présentera le 4 novembre prochain, près d’une année et demie après le précédent exercice.
« Au cours des derniers mois, plutôt que de nous aider à traverser la crise commerciale, les libéraux ont ignoré à répétition les intérêts du Québec et les priorités des Québécois. Pire, malgré ses reculs et concessions face à Donald Trump, à commencer par la fin de la taxation des géants du numérique, le gouvernement Carney n’a ramené aucun gain et se prive de rentrées d’argent dont il aurait pourtant besoin pour éponger son déficit considérable. Il se permet même aujourd’hui de laisser planer le doute à savoir s’il affaiblira notre modèle de gestion de l’offre pour satisfaire nos concurrents américains, alors que cette dernière est protégée par une loi pour laquelle Mark Carney a voté et s’est engagé à protéger », souligne Jean-Denis Garon.
« Pendant que le gouvernement Carney nous précipite dans un déficit toujours plus grand tout en poursuivant ses reculs climatiques, il ignore les besoins pourtant criants des Québécois. Les aînés sont particulièrement touchés par la hausse du coût de la vie, l’accès au logement est plus difficile que jamais alors que les chantiers sont bloqués à cause du budget fédéral retardataire, et malgré tout, Ottawa persiste à nous ignorer. Les libéraux se permettent même d’utiliser leur loi sur les projets dits d’intérêt national pour nous imposer leurs choix sans notre approbation. Ça ne passera pas », avise Jean-Denis Garon.
Face à ces défis, le Bloc Québécois formule six demandes incontournables:
- Hausser la pension de la sécurité de la vieillesse dès 65 ans, sans discrimination sur l’âge;
- Rembourser sans condition les 814 millions $ dus aux Québécois, exclus du remboursement de la taxe carbone;
- Offrir aux premiers acheteurs un prêt sans intérêt de façon à les aider dans la mise de fonds initiale;
- Reconduire et pérenniser l’Initiative pour la construction rapide de logements qui prend, au Québec, la forme d’un transfert dédié au logement social et communautaire;
- Proposer au Québec et aux provinces un nouveau programme de transferts en infrastructures, sans condition, prenant la forme d’une enveloppe unique.
- Bonifier, sans condition, le Transfert canadien en matière de santé (TCS) de 11,6 milliards $ sur cinq ans.
« On ne demande pas grand-chose aux libéraux de Mark Carney. Pendant qu’ils continuent à reculer face à Donald Trump, à subventionner l’industrie pétrolière et à faire des cadeaux pour satisfaire l’électorat albertain, tout en précipitant le Canada vers un déficit toujours plus grand, qu’ils rendent simplement aux Québécois l’argent qui leur est dû. Le Québec sait ce qui est bon pour le Québec et est le mieux placé pour savoir comment investir pour faire face à la crise du logement, bâtir des projets d’infrastructure durables, améliorer son système de santé et venir en aide aux plus vulnérables. Ce dont le Québec a besoin, c’est de moyens pour prendre soin de notre monde », conclut Jean-Denis Garon.