Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet et le porte-parole en matière de Finances, Gabriel Ste-Marie, ont présenté les attentes du Bloc Québécois en vue du prochain budget fédéral. Pour le Bloc Québécois, l’issue est claire : aucune ingérence dans les champs de compétence du Québec ne sera tolérée.
Le moment est venu de mettre fin aux ingérences, source de fouillis et de gaspillage. Nous attendons de ce budget un plan d’action concret pour qu’Ottawa contrôle mieux ses dépassements de coûts, et surtout qu’il arrête de multiplier les ingérences dans les domaines qui ne sont pas les siens. Le Bloc Québécois exige un droit de retrait avec pleine compensation financière pour le Québec et ce, sans conditions, pour chacune des ingérences d’Ottawa dans les domaines qui ne sont pas les siens, comme l’assurance dentaire. Le gouvernement fédéral doit aussi régler les enjeux pressants, dont rembourser au Québec le milliard de dollars dû pour couvrir les dépenses liées aux demandeurs d’asile », avise Yves-François Blanchet.
Dans le contexte actuel où les besoins sont criants et nombreux, mais où les ressources ne sont pas illimitées, une utilisation rationnelle et bien ciblée de l’argent public est nécessaire, notamment pour venir en aide à nos aînés. Mais Ottawa doit aussi s’assurer qu’il s’occupe de ses responsabilités et laisse le Québec agir là où nous pouvons faire plus et plus efficacement, dont en santé, en logement et en infrastructures. Souvenons-nous que les grandes avancées sociales et économiques du Québec ont été faites en nous retirant de programmes fédéraux mal adaptés à nos besoins. La Caisse de dépôt, formidable levier économique du Québec, a été créée suite à notre refus d’adhérer au Régime de pension du Canada. Et c’est en nous retirant des insuffisantes prestations spéciales de l’Assurance-emploi qu’on a pu mettre en place les congés parentaux qui ont permis la conciliation travail-famille », signale Gabriel Ste-Marie.
Voici les cinq demandes incontournables du Bloc Québécois :
- Compenser sans conditions et entièrement toute ingérence dans les champs de compétence du Québec;
- Hausser la pension de la sécurité de la vieillesse dès 65 ans, sans discrimination sur l’âge;
- Rembourser au Québec le milliard de dollars dépensé à la place d’Ottawa dans l’accueil des demandeurs d’asile.
- Cesser immédiatement toute subvention, incluant fiscale, aux énergies fossiles et soutenir plutôt la transition vers les énergies propres.
- Transférer au Québec les sommes dédiées au logement.
Fruit d’une vaste consultation auprès d’une centaine d’intervenants issus de tous les milieux, le document dévoilé aujourd’hui présente également une série de demandes dans tous les domaines afin de s’attaquer aux problèmes fondamentaux qui touchent le logement, le pouvoir d’achat des aînés, la pénurie de main-d’œuvre, l’inflation, les changements climatiques et l’accélération du virage vert, l’agriculture, l’économie québécoise et ses secteurs de pointe.
« Le Québec est le mieux placé pour prendre la mesure de l’effet des crises actuelles sur les Québécois et appliquer les mesures nécessaires face aux défis qui se posent. La solution est simple et passe par davantage de moyens financiers pour le Québec. Plus le Québec est libre, mieux il se porte. C’est l’objectif qui nous anime et qui dicte nos attentes en vue du prochain budget fédéral », conclut Yves-François Blanchet.